Bloody Hell

Bloody Hell
Titre original:Bloody Hell
Réalisateur:Alister Grierson
Sortie:Cinéma
Durée:94 minutes
Date:00 0000
Note:

Lorsqu'un braquage de banque tourne mal, Rex Coen passe huit ans en prison. A sa libération, il est devenu tristement célèbre dans sa ville natale de Boise, dans l'Idaho. Cette attention indésirable oblige Rex à fuir le pays, à la recherche d'une vie meilleure. Mais il atterrit dans un nouvel enfer. Il se réveille drogué, battu et ligoté... Rex se tourne vers sa Conscience personnifiée, qu'il a évoquée pour l'aider à faire face à son horrible passé. Ensemble, ils doivent courir contre la montre pour se libérer d'une famille tordue qui cache un sombre secret.

Critique de Mulder

Certains films de genre réussissent non seulement à dépasser toute nos attentes mais surtout à nous tenir en haleine tout au long du récit sans aucune fausse note et surtout en nous proposant un scénario original, des nombreuses scènes jubilatoires mais aussi à découvrir un nouveau réalisateur qui possède un véritable don de conteur. Après plusieurs courts métrages (Flight (2004), Bomb (2005)), Bloody Hell est le nouveau film d’Alister Grierson après Kokoda (2006), Sanctum (2011) et Tiger (2018) et assurément à ce jour de loin son meilleur. Véritable expérience cinématographique et hommage vibrant aux films de genre, Bloody Hell mixte à la perfection le film d’action, la comédie horrifique et d’une certaine manière le film romantique avec cet anti-héros par excellence nous rappelant par certains côtés aussi bien John McClane (le clin d’œil à Die Hard est parfaitement bien amené) mais aussi à Ashley 'Ash' J. Williams avec notamment quelques rapprochements clairement présentés. On ne redira jamais assez l’importance dans un film de genre de porter une grande attention non seulement aux personnages mais aussi au rythme et celui de Bloody Hell pourrait presque s’imposer comme un chef d’œuvre du genre tant il arrive constamment à nous étonner et à jongler entre les genres et donner vie à un personnage non seulement attachant mais qui semble marqué par une malchance hors du commun à force de ne pas pouvoir maitriser son instinct puissant de survie.

Dès les premières minutes, nous découvrons le personnage principal, Rex Coen (Ben O'Toole) qui se retrouve pris en otage dans une banque par plusieurs malfaiteurs. N’écoutant que son courage, il arrive non seulement à s’opposer à eux mais aussi à leur régler leur compte une bonne fois pour toute tout en draguant une des banquières et en lui sauvant la vie. Malheureusement sa rage destructive de survie va l’amener à commettre une faute impardonnable et l’amener à passer huit ans en prison et en même temps devenir une star locale pour son courage indiscutable et la violence à laquelle il a dû recourir pour renverser la situation. Son action ayant été filmée, il est ainsi devenu malgré lui une star des réseaux sociaux et même huit ans après les faits, à sa sortie de prison, la presse semble prendre un malin plaisir à le mettre en avant dans des tabloïds.

Pourtant Rex Coen ne souhaite que vivre normalement et son traitement pour tenir le coup l’a amené un créé un double de lui-même irréel mais qui semble communiquer avec lui (certaines scènes du film nous renvoient ainsi au personnage de Ash dans Evil Dead à notre plus grand plaisir). Décidé à refaire sa vie, Rex Coen quitte sa ville de Boise (Idaho) pour chercher refuge en Finlande mais une nouvelle fois la malchance va jouer contre lui et il va se retrouver pris en otage et attaché dans une cave d’une famille de psychopathes habitant à Helsinki. Ne pouvant compter que sur lui-même et sur la fille, Alia (Meg Fraser) de cette famille, Rex Coen va devoir non seulement cette fois sauver sa vie mais aussi celle de cette dernière.

Si Bloody Hell s’impose comme une véritable réussite c’est que non seulement le scénario de Robert Benjamin est d’une efficacité redoutable mais surtout que le casting est parfaitement élaboré et permet à Ben O'Toole de trouver un rôle sur mesure et qui a toutes ses chances de retenir l’attention des grands studios hollywoodiens. Après le réussi et original Nekrotronic (2018) et des seconds rôles dans des films hollywoodiens, il démontre non seulement qu’il a toutes les qualités pour être un héros d’un film d’action mais aussi se révèle aussi parfait dans les scènes comiques du film. L’humour ici présent permet d’atténuer les nombreux effets gores de ce film et surtout nous montrer un véritable contraste culturel entre la Finlande et les Etats-Unis. Il est certain qu’après avoir vu ce film, on aura tendance à ne pas vouloir aller dans ce pays car l’accueil des gens ne semblent curieusement pas très attractif.

Bloody Hell réussit également là où de nombreux films de genre échouent car il démontre une nouvelle fois que ce n’est pas le budget d’un film qui en fait forcément sa réussite mais l’attachement de l’équipe d’un film à donner le meilleur d’eux-mêmes. On appréciera aussi dans ce film la présence de la comédienne Meg Fraser qui se révèle être une excellente scream queen mémorable dont le courage et la force de survivre ne laissera personne insensible. Après avoir pu découvrir ce film dans d’excellentes conditions, on ne peut que vous le conseiller car il a toutes ses chances de venir aussi culte qu’un Evil dead dont il est l’un des meilleurs descendants.

Bloody Hell
Réalisé par Alister Grierson
Produit par Joshua Paul, Brett Thornquest
Écrit par Robert Benjamin
Avec Ben O'Toole, Caroline Craig, Matthew Sunderland, Travis Jeffery, Jack Finsterer, Meg Fraser, Ashlee Lollback
Musique de Brian Cachia
Directeur de la photographie : Brad Shield
Montage : Robert Benjamin, Alister Grierson
Distribution : The Horror Collective
Date de sortie : 14 janvier 2021 (États-Unis)
Durée : 94 minutes

Vu le 25 décembre 2020 (screener presse)

Note de Mulder: