Pour le plaisir

Pour le plaisir
Titre original:Pour le plaisir
Réalisateur:Dominique Deruddere
Sortie:Cinéma
Durée:82 minutes
Date:14 juillet 2004
Note:
En province, la psychanalyse, ça ne nourrit pas son homme. Surtout dans le nord de la Belgique où règne le chômage. Pas assez d'oisiveté. Ce n'est pas la névrose qui fait défaut, c'est le pouvoir d'achat. Vincent est psychanalyste et sexologue. François, le garagiste qui s'occupe de sa Ferrari 48 soupapes, vient le consulter. Sa femme Julie a fini par lui avouer, après huit ans de mariage, qu'elle avait toujours simulé. Le truc qui l'excite, ce sont les assassins... Site officiel http://www.pourtesortir.com
(Source Allociné)

Critique de Mulder

C’est certes une petite comédie typiquement française qu’est ce petit film « Pour le plaisir » tiré d’une chanson niaiseuse de Robert Léonard (un disparu des radios FM avec un grand plaisir).

Mais après un départ plein de tâtonnements, la comédie prend son essor. Cette comédie composée de capots de voiture soulevés et de cerveaux ramolis forme un vaudeville policier assez léger. Cette farce campagnarde muée en faux suspense autour d'une faune rigolote est donc un bon petit téléfilm. Cependant le réalisateur hésitant entre comédie noire et polar loufoque fait qu’il est assez difficile à premier abord de pénétrer dans cet univers bancal. Vu le 13 juillet à la séance de 19h45 salle 15 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Au plus tard lorsqu'on a vu le nom du réalisateur apparaître sur l'écran, l'appréhension de voir au mieux un film très moyen devenait pressante. Comme pour son film précédent, le médiocre Everybody Famous, Dominique Deruddere fait ici preuve d'un manque pénible de personnalité, de l'absence flagrante d'un style propre. Partant d'une structure fatiguée, sans panache (le psy se rappelle les jours passés pendant qu'il fonce dans sa Ferrari sur l'auto-route), il accumule en effet les vignettes sans intérêt, censée étayer une histoire brouillonne qui ne parvient jamais à trouver son centre. Aucun des personnages n'atteint alors le stade d'une personnalité, d'un individu auquel on pourrait s'identifier ou pour lequel on ressentirait autre chose que de l'indifférence. La faute pour cela revient également à une durée étonnamment courte, ce qui ne s'avère finalement pas plus mal en vue du résultat final.
La distribution de renom, dont on aimerait au moins sauver Olivier Gourmet, n'apporte rien à cet univers villageois rance qui, loin d'un portrait pertinent de la vie provinciale belge, nous présente une série peu attrayante de clichés (les piliers du bar, la catho réac, la jeune attachée aux criminels). A la limite, le seul avantage réel de cet ennui est de nous faire apprécier encore plus le travail plus personnel et intelligent des frères Dardenne et, de l'autre côté de la frontière, de Bruno Dumont.
Un film de plus au titre atrocement trompeur !

Vu le 27 juillet 2004, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 6

Note de Tootpadu: