Abominable

Abominable
Titre original:Abominable
Réalisateur:Jill Culton, Todd Wilderman
Sortie:Cinéma
Durée:97 minutes
Date:23 octobre 2019
Note:

Tout commence sur le toit d’un immeuble à Shanghai, avec l’improbable rencontre d’une jeune adolescente, l’intrépide Yi, avec un jeune Yeti. La jeune fille et ses amis Jin et Peng vont tenter de ramener chez lui celui qu’ils appellent désormais Everest, leur nouvel et étrange ami, afin qu’il puisse retrouver sa famille sur le toit du monde. Mais pour accomplir cette mission, notre trio de choc va devoir mener une course effrénée contre Burnish, un homme puissant qui a bien l’intention de capturer la créature car elle ressemble comme deux gouttes d’eau à celle qu’il avait fortuitement rencontrée quand il était enfant.

Critique de Marianne Velma

L’Abominable homme des neiges est à la mode. Après Yéti & Compagnie sorti à Halloween 2018, c’est au tour de Dreamworks Animation de nous livrer sa version animée du Big Foot. Premier constat, la créature magique présentée dans le long métrage n’a évidemment rien d’Abominable. Même si la séquence introductive s’amuse à nous faire peur en parodiant celle du Jurassic Park de Steven Spielberg, Everest tient plus de l’adorable boule de poil que du monstre sanguinaire.

Le pitch ? Il peut se résumer en peu de mots. Everest veut rentrer chez lui. Comme E.T., le téléphone en moins. Comme lui, il se révélera être un enfant et il sera aidé d’une bande de gamins prêts à tout (même à traverser l’Himalaya sans pulls ! ). Mais la comparaison avec l’œuvre de Spielberg (écrite par Melissa Mathison car il faut toujours rendre à César, etc...) s’arrête malheureusement là.

Certes Yi, l’adolescente qui l’aide dans sa quête est aussi en manque d’un père. Mais la relation qu’elle entretient avec Everest n’atteint jamais la connexion psychique qui unit Eliott et E.T. En cause une volonté de ne pas affronter la douleur frontalement, ici le deuil de Yi. Ainsi du drame émotionnel qu’il aurait pu être Abominable se contente d’être un divertissement sincère et sautillant qui ravira certainement les bambins. Plusieurs séquences à base de myrtilles géantes et de pissenlits montgolfières ont été spécifiquement conçues pour leurs amusements.

Car question spectacle, Abominable réussit son coup. Les spectateurs traverseront les beautés de la Chine. On passe des néons de Shanghai aux immensités enneigées de l’Himalaya en passant par le désert de Gobi. De cette vision de carte postale, on retiendra surtout la fluidité de l’animation, le réalisme des textures (on rêve de plonger notre main dans le pelage velours d'Everest) et la diversité des ambiances chromatiques. Du vert, du jaune, du bleu et du blanc… c’est ce qu’il nous restera le plus de cette aventure qui manque un peu d’émotions.

Abominable
Un film de Jill Culton et Todd Wilderman
Avec les voix en version originale de Chloe Bennet, Albert Tsai, Tenzing Norgay Trainor, Joseph Izzo, Sarah Paulson, Eddie Izzard, Tsai Chin, Michelle Wong…
Produit par Suzanne Buirgy, Peilin Chou et Rebecca Huntley
Scénario : Jill Culton
Musique : Rupert Gregson-Williams
Montage : Pamela Ziegenhagen-Shefland
Direction artistique : Paul Duncan
Décorateur : Max Boas
Story-Board : Ennio Torresan Jr
Production : Dreamworks Animation, Pearl Studio
Distribution : Universal Pictures International France
Date de sortie : 23 octobre 2019 (France)

Vu le 16 octobre dans la salle Universal en VF

Note de Marianne Velma: