Punisher (The)

Punisher (The)
Titre original:Punisher (The)
Réalisateur:Jonathan Hensleigh
Sortie:Cinéma
Durée:123 minutes
Date:09 juin 2004
Note:
Ancien membre de la Delta Force, puis agent spécial au FBI, Frank Castle s'apprête à se retirer pour mener une existence paisible auprès de sa femme et de son jeune fils. Lors de son ultime mission, les choses tournent mal et le fils de Howard Saint, puissant businessman et magnat de la pègre, est tué. Ivre de vengeance, Saint organise le massacre de Frank et de toute sa famille. Mais ce dernier survit. Désormais, il n'a plus qu'un but : faire payer le coupable à hauteur de son crime. Il va mettre tous ses talents au service de sa mission la plus personnelle et la plus destructrice... Site officiel http://www.punisher-lefilm.com
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

A force de voir les adaptations cinématographiques de bandes-dessinées pour adultes défiler sur nos écrans, nous avons l'occasion de confirmer notre opinion sur la forte ressemblance de leurs thèmes majeurs, voire d'une répétition inlassante de la même histoire à quelques détails près. Ainsi, on assiste ici à un énième récit de justicier, toujours aussi invincible et savamment musclé, qui en finira assez rapidement avec toute la vermine humaine contre laquelle il est parti en croisade.
Les points forts du film ne sont certainement ni le personnage de Castle, joué de façon trop neutre et trop prévisible par un Thomas Jane facilement interchangeable par un Hugh Jackman - initialement prévu pour le rôle - ou tout autre jeune premier viril dont Hollywood regorge, ni les méchants menés par un John Travolta qui a su beaucoup mieux nous convaincre dans Opération Espadon, et pour finir, ni la mise en scène qui laisse trop flotter le rythme surtout au début, aidé en cela par un montage trop aléatoire.
Non, la petite touche qui a réveillé notre intérêt est le voisinage inhabituel d'êtres solitaires qui donnent leur soutien moral plus que physique à l'homme enragé qui habite la porte à côté. Source d'humour tout comme d'ancrage dans un monde plus quotidien et abordable, ces trois personnages sont efficacement employés pour symboliser l'effet de choc et d'incapacité d'agir que suscitent les actes très violents de Castle et ses ennemis sur des hommes et des femmes moyens. Car la violence parfois outrancière est trop mise en avant ici, pour ne pas apprécier ces petits détours réguliers vers la normalité.

Vu le 10 juin 2004, à l'UGC George V, Salle 3, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Sans grande envergure, Punisher vaut plus pour le plaisir de sa discrétion, ses appels aux grands moments musclés d'un cinéma dont les images se noient dans la case des souvenirs sans importance, que comme un quelconque renouveau ou une adaptation digne de ce nom. Le scénario est cousu certes de fil blanc mais parvient à mêler humour et castagne chorégraphiée.

Jonathan Hensleigh, jusqu'ici scénariste de films d'action, recourt à une brutalité qui renvoie à une époque où la violence cinématographique était moins aseptisée, mais du coup il efface une dimension du héros qui, dans la bande dessinée, était avant tout un psychopathe qui parlait directement à Dieu.

Si vous connaissez le comics, vous apprécierez ce film sinon passez votre chemin. Malgré toute cette violence, ce film fait passer un message, assez ambigu, la violence n'est jamais le seul moyen pour régler un problème, mais elle permet quand même d'y remédier lorsque cela est nécessaire. Ce film ne fait pas l'apologie de la violence, mais il revendique cette auto justice face à la corruption et à certaines personnes dénués d’humanité.

Vu le 12 juin à la séance de 16h30 salle 02 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder: