Madame Edouard

Madame Edouard
Titre original:Madame Edouard
Réalisateur:Nadine Monfils
Sortie:Cinéma
Durée:97 minutes
Date:02 juin 2004
Note:
A Bruxelles sont découverts des cadavres de jeunes femmes ensevelies derrière des tombes de collectionneurs de peintures. A chacune d'entre elles manque l'avant-bras droit. Le commissaire Léon, passionné de tricot, va rapidement soupçonner Madame Edouard, un travesti ménager du bistrot du coin, d'être l'auteur de ces meurtres.
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Il ne suffit pas de vouloir faire de l'original et du décalé pour en avoir dans son film. Ainsi, cette comédie plaisante ressemble à s'y méprendre à du Jeunet de pacotille - un constat guère surprenant en vue des remerciements au réalisateur d'Amélie Poulain à la fin du générique. Comme dans ce film culte pour certains, le petit monde dépeint ici grouille de personnages pittoresques, remplis de caractéristiques étonnantes, à l'image de la secrétaire (Josiane Balasko) qui s'est fait refaire les seins en forme de poires et arbore chaque jour des boucles d'oreille hallucinantes, ou de la mère du commissaire (Annie Cordy) qui passe sa journée à gagner des bricoles dans des concours et à les refourguer à son entourage. Cependant, la tendance vers l'inhabituel n'a rien d'enjoué ici, à l'encontre de quelques trouvailles ingénieuses chez Jeunet. Au contraire, tout paraît planifié dès le début et le trait appuyé de l'humour ne récolte finalement pas le rire escompté, mais au mieux un sourire un brin forcé de temps en temps.
Puisque toute la logique du film se retrouve sous le joug d'une particularité à tout prix, il n'y a point d'élément isolé qui réussirait à s'émanciper. De la distribution jusqu'à la musique, rien n'est mauvais en soi - bien que l'interprétation de Didier Bourdon dans le rôle titre ne soit pas particulièrement inspirée - mais rien ne nous surprend non plus. En effet, cette recherche d'une poésie des exclus (les travelos, les ivrognes, les handicapés, ...) frôle plutôt l'ennui à force de vouloir trouver le jeu de mot le plus inspiré ou le fait le plus caustique.

Vu le 15 juin 2004, à l'UGC George V, Salle 10

Note de Tootpadu: