Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban

Harry Potter est un véritable phénomène de société. Voici donc l’adaptation du troisième volume et dès le départ le côté noir de la force prédomine. Le film est le plus abouti des trois par biens des aspects. Certes, il n’y a pas de véritable révolution à la vision de ce Prisonnier d'Azkaban. On remarquera d’abord que le cinéaste est largement supérieur à Chris Colombus et le récit est réellement virevoltant et les effets spéciaux excellents. Les aventures du petit Potter forment la nouvelle saga cinématographique à suivre.

Il faut aussi que tous les fans se rassurent: le film suit le livre de près et restitue son suspense. En prenant les commandes de ce troisième épisode, le réalisateur mexicain Alfonso Cuarón évoque de fort belle manière, et avec modernité, le passage à l'adolescence. Alfonso Cuaron et son scénariste ont donc multiplié les impasses et les raccourcis. Décision judicieuse puisqu'ils leur permettent de mettre l'accent sur l'intensité dramatique de l'histoire en évitant les scories qui parasitaient les deux premiers. Le film prend alors une véritable atmosphère plus sombre .

"Le prisonnier d'Azkaban" se regarde donc avec beaucoup de plaisir. Alfonso Cuaron apporte une certaine touche à la série, filmant avec une ambiance assez froide et qui nous prouve que l'on se trouve dans un monde totalement magique. De nombreux éléments le confirment, comme cet hippogriffe, volant dans le ciel, sous la musique de John Williams. Il est vrai qu'aucun des films ne peut être comparable aux oeuvres de J.K. Rowling, mais il faut admettre que ces adaptations ne sont pas si mal, et possèdent leurs propres styles.

A travers les deux premiers films, le réalisateur Colombus suivait au mot près les répliques et descriptions de J.K Rowling sans y apportait la moindre touche personnelle. Maintenant, Cuaron nous donne une interprétation fort personnelle de sa lecture du livre. Beaucoup de scènes ont été supprimées au profit de détails qui, pour certain, sont très drôles, mais pour d'autres sont totalement inutiles

Par contre, le film est truffé d'ellipses temporelles, surtout dans la première moitié du film où les scènes s'enchaînent très rapidement et pour quelqu'un qui n'a pas lu les bouquins peut peut-être se sentir un peu perdu. Autre bémol quelques incompréhension face aux livres et autres films, tel que le saule cogneur qui là se retrouve sur une colline alors que dans le deux est dans un terrain plat encerclé des murailles du château et le fait que l'éclair de feu n'apparaisse qu'à la fin. On reste donc un peu dubitatif quant au passage sur grand écran de " Harrry Potter et la coupe de feu ", le livre de la série le plus réussi à ce jour, mais aussi un des plus épais et certainement le plus dense et complexe. Mais, on passera un bon moment en attendant la suite qui devrait sortir dans 2 ans, le tournage étant déjà en cours sous la direction de Mike Newell.

Vu le 02 juin 2004 à la séance de 11h30 salle 09 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder: