L'empereur de Paris

L'empereur de Paris
Titre original:L'empereur de Paris
Réalisateur:Jean-François Richet
Sortie:Cinéma
Durée:110 minutes
Date:19 décembre 2018
Note:

Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s'être échappé des plus grands bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, l'ex-bagnard essaye de se faire oublier sous les traits d'un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, il provoque l'hostilité de ses confrères policiers et la fureur de la pègre qui a mis sa tête à prix...

Critique de Mulder

En seulement sept films, le réalisateur Jean-François Richet a pu s’imposer dans le thriller d’action avec une efficacité indéniable. En effet après un premier film remarqué Etat des lieux (1994), en passant par Assaut sur le central 13 (2005) et deux films déjà avec le comédien Vincent Cassel sur Mesrine (Mesrine : l’instinct de mort (2008) et Mesrine : l’ennemi public n°1 (2008)) et un film américain avec Mel Gibson (Blood father (2016)), son nouveau film retrouve tout le charme des grands films d’aventure des années 80.

En mélangeant faits historiques et fiction, le scénario d’Eric Besnard narre l’histoire d’un ancien prisonnier qui a de multiples reprises a pu s’échapper de prison et après être laissé pour mort refait sa vie comme un simple drapier. Pourtant son passé va le rattraper et il devra pactiser avec les forces de l’ordre pour combattre la pègre et régler ses comptes avec son passé. Alors que le cinéma d’aventure avait connu son apogée en France dans les années 70 et 80, l’empereur de Paris réussit à retrouver le souffle épique de ces vieux films.

Même si le personnage de Vidocq a déjà été au centre de plusieurs films comme Vidocq (1911) de Gérard Bourgeois, Vidocq (1939) de Jacques Daroy, Scandale à Paris (1946) de Douglas Sirk, Le Cavalier de Croix-Mort (1947) de Lucien Ganier-Raymond, Le Comte de Monte-Cristo (1961) de Claude Autant-Lara et bien sûr Vidocq (2001) de Pitof, ce film s’impose comme l’un des plus réussis à ce jour. La grande force de ce film vient également de la diversité de son casting alors que Patrick Chesnais et Fabrice Luchini sont plus habitués à des films d’auteur, ils trouvent naturellement leur face à côté de comédiens plus habitués au cinéma d’action comme Denis Ménochet, Olga Kurylenko et August Diehl. Mais c’est surtout la comédienne britannique Freya Mayor qui capte toute notre attention. Remarquée dans la série Skins et dans Cézanne et moi (2016) de Danièle Thompson, elle apporte au film toute sa sensibilité et forme avec Vincent Cassel un duo attachant.

L’Empereur de Paris s’impose donc comme un divertissement de qualité dans lequel Vincent Cassel s’impose définitivement comme un comédien complet aussi à l’aise dans les scènes d’action que dramatiques. Ce film ambitieux tient toutes ses promesses et mérite amplement d’être découvert au cinéma..

L'Empereur de Paris
Un film de Jean-François Richet
Sur un scénario d’Éric Besnard
Avec Vincent Cassel (Eugène-François Vidocq), Freya Mavor (Annette), Denis Ménochet (Dubillard), August Diehl (Nathanael de Wenger), James Thierrée (le duc de Neufchâteau), Patrick Chesnais (M. Henry), Olga Kurylenko (la baronne Roxane de Giverny), Fabrice Luchini (Joseph Fouché), Denis Lavant (Maillard), Jérôme Pouly (Courtaux), Antoine Basler (Perrin), Nemo Schiffman (Charles), Frédéric Fix (Pélissier), Hervé Masquelier (Favre) …
Adaptation et dialogues : Éric Besnard et Jean-François Richet
Costumes : Pierre-Yves Gayraud
Photographie : Manuel Dacosse
Montage : Hervé Schneid
Musique : Marco Beltrami et Marcus Trumpp
Production : Éric et Nicolas Altmayer
Sociétés de production : Mandarin Cinéma ; Gaumont, France 2 Cinéma et France 3 Cinéma (coproductions)
Sociétés de distribution : Gaumont Distribution (France) ; Athena Films (Belgique)
Date de sortie : 19 décembre 2018 (France)

Vu le 8 janvier 2019 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 6 place A2, en VO

Note de Mulder: