Dead women Walking

Cette année la sélection des films en compétition dans le cadre du festival du cinéma américain de Deauville aura brillé par sa qualité et souligner la force du cinéma américain indépendant. Dead women walking s’impose dès ses premiers plans par sa volonté d’imposer son approche quasi-documentaire de la peine de mort et surtout traiter du cas des femmes en prison. Ecrit et réalisé par Hagar Ben Asher, ce film se compose de neuf courtes histoires, chacune abordant le portrait d’une femme condamnée à mort et ses interactions avec son entourage que cela soit les gardiens, les autres prisonniers et l’extérieur.

La réalisatrice ose aborder un sujet difficile avec sincérité et surtout faisant de son film un véritable plaidoyer contre la peine de mort encore active dans différentes Etats aux Etats-Unis. Ces neuf portraits de femme nous montrent que la peine de mort touche souvent les personnes de milieux défavorisés n’ayant pas eu la chance de connaître une vie normale loin des nombreux dangers de notre société actuelle.

Loin de pardonner leurs actes les ayant amené à se faire condamner à mort et à arpenter ce couloir au triste nom, le film nous fait nous interroger sur nos choix à prendre et surtout que nous devons toujours rester irréprochables et savoir contrôler nos instincts primitifs. Une véritable humanité se dégage de ces portraits de la véritable Amérique loin des clichés des films commerciaux.

Dead women walking réussit aussi à trouver la bonne approche pour réunir ces courtes histoires sous un format de moins de dix minutes et en mettant en avant la violence du milieu carcéral. La réalisatrice bénéficie d’un casting convaincant et réussit à nous émouvoir naturellement et sans constamment provoquer les spectateurs. On retiendra aussi la dernière partie du film la plus émouvante qui ne laissera personne insensible.

Vu le 5 septembre 2018 au Centre International de Deauville, en VO

Note de Mulder: