Van Helsing

Van Helsing
Titre original:Van Helsing
Réalisateur:Stephen Sommers
Sortie:Cinéma
Durée:132 minutes
Date:05 mai 2004
Note:
Au coeur des Carpates, il est un monde de légendes et de mystères : la Transylvanie... Une terre où le mal règne en maître absolu, où le danger rôde dès le coucher du soleil, où prennent corps les monstres qui hantent nos cauchemars les plus secrets. Van Helsing est un ténébreux professeur et chasseur de monstres. Sa mission l'amène à affronter de terribles êtres, parmi lesquels le loup-garou, la créature de Frankenstein ou encore le comte Dracula, qui, depuis des générations, persécute la famille de l'intrépide et aristocratique Anna Valerious. Site officiel http://www.vanhelsing.net/
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Ce matin, je fus donc un des premiers spectateurs à voir ce film tant attendu. Contrairement à la critique de France Presse, j’ai adoré ce film pour de multiples raisons.

Tout d’abord, nous avons enfin dans un blockbuster un scénario qui tient la route et qui nous laisse présager une suite encore plus intéressante (le passé de Van Helsing semble très lointain et la perte de sa mémoire pourra être expliqué dans le second volet). La première scène rend hommage au chef d’œuvre Frankestein de James Whale (1931). Le noir et blanc est blanc nous plonge tout de suite dans l’action et la suite nous montrera la maîtrise totale de Stephen Sommers pour l’action pure. La deuxième scène se passe à Paris dans Notre Dame et montre l’affrontement entre Hulk (pardon Mr Hyde) et Van Helsing : scène magistrale et superbe. Le reste continue sur cette même lancée et ne laisse aucun temps de souffler aux spectateurs. Nous avons l’impression d’assister à un nouvel épisode de Indiana Jones (et ceci mérite des félicitations)…

Ensuite, tout fan de cinéma va se sentir en terre connue car les illusions aux autres films que nous adorons se retrouvent ici. Nous avons l’impression que chaque scène est un véritable tableau. Les illusions vont de Aliens (les cocons), Terminator (aspect de Frankestein), Hulk (Mr Hyde), Matrix, Underworld, Indiana Jones (les scènes superbes d’action où l’humour est omniprésente)… jusqu’à Conan (vous comprendrez pourquoi en voyant une des dernières scènes)…

De même, le costume porté par l'acteur Hugh Jackman fait référence au Vampire Hunter D de Yoshiaki Kawajiri. Ce film d'animation japonais mettait en scène un "Dampire", créature mi humaine mi buveuse de sang, qui pourchassait sans relâche ses demi-congénères. Le personnage de Van Helsing est le héros gothique par excellence, maudit et prêt à donner sa vie pour faire respecter l’ordre…

On retiendra aussi l'originalité de cette superbe version du mythe des vampires est d'en avoir accentué le caractère victorien. Le décor est très inspiré par la peinture expressionniste allemand. Les personnages de gorgones ou de gargouilles volantes rappellent Füssli, en même temps que d'inquiétantes créatures surnaturelles surgies de toiles symbolistes.

Le casting est réellement aussi une réussite. Hugh Jackman est un très bon choix pour ce rôle titre et Kate Beckinsale n’a jamais été aussi belle à l’ écran.

Pour tout vous dire, je compte y retourner la semaine prochaine pour revoir certaines scènes et revoir la très belle Kate. <

Vu le 06 mai 2004 à la séance de 10h30 salle 02 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

A l'opposé d'un autre Stephen, Norrington, dont le désastre immonde et de sombre mémoire, La Ligue des Gentlemen extraordinaires, a plus d'un point en commun avec le film traité ici, Stephen Sommers a fait ses devoirs et en a tiré une révérence de bon goût pour les films de monstre classiques qui irradie tout le début du film. On se trouve alors rammené au cinéma des années 1930, tant par le style que par les thèmes. Et on se prend à rêver si seulement cette oeuvre innomable de l'été passé avait eu toutes les qualités étalées sans prétention dans le cas présent. Evidemment, une grosse production hollywoodienne du XXIème siècle ne peut se contenter de n'être “qu'” un hommage en noir et blanc aux trésors d'antan, ignorés du public qui est visé par ce genre de film.
Avec un léger regret et une petite admiration, le prologue jubilatoire laisse alors la place au héros que l'on ne connaissait auparavant que sous les traits bien plus mûrs d'Anthony Hopkins dans le Dracula de Coppola. Là encore, la magie opère tant bien que mal au cours de la dernière mission de ce prédateur ecclésiastique. Mais face au recours important aux effets numériques qui peupleront désormais pratiquement chaque plan, l'impatience grandit de voir enfin cette abondance de moyens au service de l'intrigue. Cette attente s'avère finalement interminable, puisque l'histoire principale est des plus conventionnelles, racontée sans grande inspiration, ni point de vue percutant. Admettons que le spectacle est plus facile à suivre que sous l'emprise du montage cataleptique de la Ligue et que le taux de divertissement est après tout satisfaisant, il manque néanmoins à l'ensemble du film des caractéristiques propres qui en feraient plus qu'une énième entrée sans personnalité dans l'histoire du genre. Ce reproche implique à la fois la mise en scène un peu approximative dans ses amples mouvements de caméra fortuits, l'avalanche d'effets spéciaux qui manquent et d'originalité et de beauté, et, pour finir, un héros curieusement dépourvu de charisme – une observation troublante si l'on se souvient de l'excellence du même Hugh Jackman dans un rôle semblable dans la série des X-Men !
Pour ceux que cela intéresse, soyez au moins rassurés que Kate Beckinsale déploie toute sa beauté à travers un personnage aux traits très pauvres et à l'accent épais, mais qui a au moins l'avantage d'être joliment photographié, à la manière d'une pub de Nescafé.
Loin du désastre appréhendé, en vue des antécédents peu glorieux, ce film d'action surnaturelle se laisse regarder sans peine, mais sans joie non plus, et surtout – c'est peut-être là son plus grand manquement – sans tenir la promesse entr'aperçu lors du prologue.

Vu le 06 mai 2004, au Gaumont Grand Ecran Italie, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: