La finale

La finale
Titre original:La finale
Réalisateur:Robin Sykes
Sortie:Cinéma
Durée:85 minutes
Date:21 mars 2018
Note:

Toute la famille Verdi est aux petits soins pour s’occuper de Roland, le grand-père, qui perd un peu la boule ces derniers temps. Tous sauf JB, l'ado de la famille, qui n'a qu'un seul but :  monter à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller son grand-père. JB décide alors de l’embarquer avec lui… Pendant ce voyage, rien ne se passera comme prévu…

Critique de Mulder

Peut-on rire de tout semble être la question fondamentale de ce premier film mettant en scène un grand père victime d'Alzheimer et son petit fils qui n’a qu’une volonté faire son match de basket à Paris. Alors que les parents de JB sont en déplacements professionnels, celui-ci se voit non seulement contraint de veiller sur son grand –père qui perd la tête et qui se croit toujours en 1998 mais aussi de trouver un moyen de se rendre à Paris après avoir raté son train..

La plupart des comédies semblent calées sur un modèle identique et tirer parti du fait de mettre dans des situations rocambolesques les personnages principaux. Dans ce sens, La finale ne cherche pas forcément à être drôle mais à témoigner de la volonté du co-scénariste et réalisateur à livrer un film réaliste dans lequel un jeune passionné et son grand-père vont enfin se mettre à communiquer et à s’apprécier malgré une tragédie qui changea à jamais la vie de ce dernier. Pour son premier film, Robin Sykes a pu bénéficier de la présence d’un comédien chevronné Thierry Lhermitte qui ici à contre-rôle trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent.

Grand gagnant du Festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez 2018 avec le Grand Prix ainsi que le Prix d'interprétation masculine pour Thierry Lhermitte, La Finale a réussi à s’imposer comme une des meilleures comédies de ce début d’année et surtout témoigne que notre cinéma est capable de proposer des films n’ayant rien à envier à ceux américains nettement plus formatés et ne réussissant guère à nous faire rire de manière continue. Certes comme tous les premiers films, celui-ci n’est pas exempt de défauts comme un manque de rythme par moment et un manque crucial de rebondissements mais il marque notre conscience par un duo de comédiens parfaitement en phase. Thierry Lhermitte (Roland Verdi) et Rayane Bensetti (JB Soualem) forment un duo digne des grandes comédies des années 80 et on rit de bon cœur devant leurs nombreuses mésaventures.

La finale réussit également à nous interpeller sur le choc intergénérationnel et à nous faire passer très simplement du rire aux larmes le temps d’une scène. Loin d’être un simple road-movie touchant, il montre que le cinéma français se porte bien et que de nouveaux réalisateurs peuvent réussir à trouver leur public en s’appuyant sur des interprétations fortes et un scénario intelligemment troussé.

Vu le 19 mars 2018 à l’UGC Ciné-cité Bercy, salle 33, en VO

Note de Mulder: