Golem, le tueur de Londres

Couvrir un festival est souvent synonyme de découverte de films qui ne sortiront peut être jamais dans nos salles de cinéma, de films qui méritent pourtant qu’on leur apporte notre attention car ils sont certes fragiles mais faits avec passion et surtout possèdent une véritable âme. Golem, le tueur de Londres s’impose comme un thriller baroque dont l’action se déroule en plein Londres en l’année 1880. Dans un cadre nous rappelant autant de nombreux films sur Jack l’éventreur que l’univers de comics par son découpage brillant et sophistiqué, l’histoire nous met face à un tueur surnommé le golem. Pour faire face à celui-ci Scotland Yard envoie l’un de leur meilleurs détectives, John Kildare pour tenter de mettre fin à ces agissements mais aussi mettre un visage sur ce meurtrier insaisissable.

Sur un scénario de Jane Goldman (Stardust, le mystère de l’étoile (2007), Kick ass (2010), X-men, le commencement (2011), X –men Days of Future pas (2014), Kingsman : Services secrets (2015)..) Golem le tueur de Londres nous présente un Londres à l’époque Victorienne dans laquelle la violence semble être présente à chaque coin de rue. On retrouve ainsi une adaptation assez fidèle du roman Le Golem de Londres (Dan Leno and the Limehouse Golem) de Peter Ackroyd (1994). En focalisant aussi son l’étude psychologique des personnages, le film réussit aisément à retenir notre attention jusqu’à un retournement final parfaitement amené.

Pour son premier film en qualité de réalisateur Juan Carlos Medina réussit à livrer un thriller dense et surtout à utiliser le théâtre comme divertissement de masse en laissant passer certains messages importants. Il bénéficie surtout des interprétations solides d’Olivia Cooke (Lizzie Cree) et Bill Nighy (John Kildare) dans les deux rôles principaux et entourés d’un casting parfaitement en phase Douglas Booth (Dan Leno), Daniel Mays (George Flood), Sam Reid (John Cree), María Valverde (Aveline Ortega), Eddie Marsan (L'Oncle) et Henry Goodman (Karl Marx). Certes le budget assez restreint du film dessert un tant soit peu celui-ci mais les différentes qualités qui s’en dégagent l’impose aisément comme un divertissement de qualité.

Vu le 07 décembre 2017 au Max Linder Panorama

Note de Mulder: