The Greatest Showman

The Greatest Showman
Titre original:The Greatest Showman
Réalisateur:Michael Gracey
Sortie:Cinéma
Durée:105 minutes
Date:24 janvier 2018
Note:

L’histoire de P.T Barnum, un visionnaire parti de rien pour créer un spectacle devenu un phénomène planétaire. (Celebrates the birth of show business, and tells of a visionary who rose from nothing to create a spectacle that became a worldwide sensation.)

Critique de Mulder

“Do you know what it's like to feel so in the dark
To dream about a life where you're the shining star
Even though it seems
Like it's too far away
I have to believe in myself
It's the only way” Keala Settle – This is Me

The Greatest Showman réconcilie aisément les passionnés de cinéma et de musique et nous livre un film tout simplement inoubliable marqué par des chansons fortes en émotions et surtout des personnages attachants. Le scénario de Bill Condon et Jenny Bicks nous conte l’histoire romancée de Phinéas Taylor Barnum de son enfance pauvre marquée par la mort de son père, à la rencontre encore enfant de sa campagne issue d’une famille aisée Charity Hallett pour laquelle son père travaillait. Renonçant à la vie aisée que ses parents lui donnaient Charity adulte part vivre avec PT Barnum et fonde une famille. Par son entrain et sa volonté de prendre une revanche sur un passé pauvre et difficile, PT Barnum créera d’abord un musée de mannequins de cire et d’animaux empaillés (Le Barnum’s American Museum de Broadway) avant de décider de créer ce qui qui deviendra un cirque et de s’entourer de personnages pittoresques et différents prêts également à se faire entendre. Le succès venant, la rencontre de ce businessman avisé avec une cantatrice suédoise Jenny Lind l’éloignera un temps de sa troupe et de son associé Philip Carlyle pour partir en qualité de manager de celle-ci sur les routes…

En évitant les pièges d’un biopic trop sage, The Greatest showman s’oriente plutôt vers une comédie musicale touchée par la grâce dans laquelle le soin apporté non seulement aux nombreux numéros musicaux, aux décors mais surtout à la création d’un véritable univers donne à celui-ci une aura ensorcelante . Que cela soit la scène d’introduction nous mettant immédiatement dans l’ambiance du film, celle dans un bar entre les personnages de P.T Barnum et Philippe Carlyle tout simplement parfaite et la chorégraphie laissant pantois et nous rappelant l’introduction de La La Land tout ici sonne juste. Le scénario s’éloigne ainsi de l’histoire véritable de P.T0 Barnum et se veut une célébration de l’art que cela soit du cinéma, de la musique, de la danse. Il retrouve ainsi toute la magie des balbutiements du show-business. On retrouve à la réalisation Michael Gracey qui s’était fait un nom dans le domaine de la publicité notamment pour un excellent spot pour Lipton dans lequel le comédien principal Hugh Jackman montrait qu’il était aussi à l’aise en tant que danseur et chanteur que comédien (un véritable showman).

Plusieurs films avaient déjà abordé de manière plus académique la vie de P.T Barnum que cela soit Sous le plus grand chapiteau du monde (1952), le téléfilm Barnum (1986) ou de manière plus fantasque Big Fish (2003) mais The Greatest Showman montre qu’il est encore possible de proposer une approche aussi innovante visuellement qu’ envoutante par la magie qui se dégage constamment des nombreuses scènes de ce film. L’autre réussite du film de donner à deux compositeurs Benj Pasek et Justin Paul une véritable liberté artistique. On retiendra notamment les magnifiques chansons This is Me (Golden Globes de la meilleur chanson originale), Rewrite The Starset From now On. En évitant les différentes défaillances de la comédie musicale Les Misérables (2012) également avec Hugh Jackman, le film montre qu’une excellente comédie musicale doit d’abord reposer sur un scénario original mais surtout sur une excellente composition musicale et des comédiens totalement investis dans leur rôle.
La grande force de The Greatest Showman revient aussi à son casting dans lequel on retrouve autour de Hugh Jackman une nouvelle fois parfait dans le rôle de P.T. Barnum, Zac Efron (Phillip Carlyle), Michelle Williams (Charity Barnum), Rebecca Ferguson (Jenny Lind), Zendaya (Anne Wheeler), Keala Settle (Lettie Lutz). Impossible en découvrant ce film de ne pas penser au chef d’œuvre de Tod Browning Freaks (1932) à travers les nombreux personnages de ce cirque (la femme à barbe, le petit homme, le géant suédois…).

The Greatest showman s’impose aisément comme l’un des meilleurs films de ce début d’année et loin des critiques US très mitigées nous ne pouvons que vous encourager à découvrir celui-ci dès mercredi prochain… Celui-ci s’impose comme l’un de nos premiers grands coups de cœur de l’année et il mérite d’être vu dans son format IMAX.

Vu le 19 janvier 2018 au Gaumont Disney Village, Salle 11, en VF

Note de Mulder: