Sweet Virginia

Sweet Virginia
Titre original:Sweet Virginia
Réalisateur:Jamie M. Dagg
Sortie:Cinéma
Durée:95 minutes
Date:00 0000
Note:

A former rodeo champ befriends a young man with a propensity for violence                                       

Le gérant d'un motel côtoie sans le savoir un dangereux tueur responsable d'un récent massacre dans une ville voisine...

Critique de Mulder

“Yeah, I want you to come on, come on down Sweet Virginia,
I want you come on, honey child, I beg of you.” Sweet Virginia – The Rolling Stones

Le cinéma américain de Deauville est l’un de nos préférés car il permet souvent de découvrir d’excellents films indépendants et surtout de nouveaux réalisateurs. Sweet Virginia mérite amplement le détour car non seulement il repose sur un excellent casting mais surtout sur un scénario original et passionnant de Benjamin China et un réalisateur à suivre dorénavant Jamie M Dagg. Son premier film se déroulant en pleine Amérique profonde renoue avec la force des œuvres engagées dans lesquelles les comédiens bénéficient d’un excellent scénario pour construire véritablement leur personnage.

Sur un scénario écrit par Benjamin China, le réalisateur Jamie M Dagg réussit à créer une véritable ambiance entre le film noir et le western néo-crépusculaire dans lequel deux hommes se cotoyant vont devoir s’affronter. Le gérant d’un motel, Sam (Jon Bernthal prochainement rôle principal de série Marvel Punisher) et Elwood (Christopher Abbott dans l’un de ses meilleurs rôles) vont ainsi devoir s’affronter lors de la dernière partie du film rappelant volontairement un véritable western urbain et violent.

Dès la première scène du film, le réalisateur réussit à nous montrer la violence de Edwood alors que celui-ci abat froidement dans un bar plusieurs personnes avant de s’enfuir. Dans cette Amérique dans laquelle les armes à feu sont en libre service, cette scène nous touche par sa violence et son réalisme. Sweet Vrginie réussit donc avec certains moyens que l’on sent assez réduits à nous livrer un thriller bouleversant porté par des comédiens totalement investis. Le scénario plutôt habile nous expliquera la présence de ce tueur dans une petite vile d’Alaska et surtout que les apparences sont donc trompeuses.

On retrouve également dans les seconds rôles les comédiennes Imogen Poots (Lila), Rosemarie DeWitt (Bernadette), Odessa Young (Maggie) qui apportent au film une certaine sensibilité et valeur ajoutée indéniable. Certes Sweet Virginie ne révolutionnera pas le cinéma mais reste un film noir indépendant et donc ne possédant pas les mêmes moyens qu’une plus grosses productions mais il se laisse regarder avec un véritable plaisir et surtout s’impose comme une réussite indéniable d’un réalisateur à suivre de près.

Vu le 6 septembre 2017 au Centre International de Deauville, en VO

Note de Mulder: