Blueprint

Couvrir un festival international comme celui de Deauville du cinéma américain permet souvent de découvrir des films indépendants intéressants et surtout de jeunes réalisateurs passionnés tel Daryl Wein (Breaking Upwards (2009), Lola Versus (2012)). Son nouveau film réussit à donner une véritable image de l’Amérique actuelle loin de son côté idyllique montré dans les productions hollywoodiennes actuelles. Ecrit et réalisé par ce réalisateur, Blueprint nous présente le portrait d’un jeune adulte afro-américain tiraillé entre son couple en difficulté, ses problèmes d’addication à l’alcool et ses amis et surtout un quartier défavorisé de Chicago dans lequel il essaye de se rendre utile et surtout de retrouver un emploi.

Lorsqu’un de ses amis est tué suite à une fusillade, ses démons refont surface et il essaye de trouver un véritable sens à sa vie. Parfaitement maitrisé ce troisième film indépendant montre qu’il est encore possible de réaliser des films sans avoir forcément un budget conséquent. Il suffit plutôt d’avoir de jeunes comédiens parfaitement dirigés . Après avoir réalisé le documentaire Sex positive en 2006, sa mise en scène pour blueprint garde la même volonté de livrer un film réaliste et surtout témoin de son temps.

Dans le rôle principal Jerod Haynes incarne parfaitement ce jeune adulte en proie à ses démons et qui tente malgré la mort omniprésente dans sa vie de trouver un véritable moyen de s’en sortir et surtout de rester un modèle pour son entourage. Mission réellement difficile quand on évolue dans des rues dans lesquelles de nombreux trafics se déroulent et où il n’est pas rare de se faire braquer par de jeunes voyous.

Vu le 6 septembre 2017 au Centre International de Deauville, en VO

Note de Mulder: