Venerable W (Le)

Barbet Schroeder a toujours eu une attirance pour l’étude du mal qui gangrène notre société. Alternant films (Barfly (1987), Le mystere Von Bulow (1990), Kiss of death (1995), Calculs meurtriers (2002)..) et documentaires (The Charles Bukowski Tapes (1987), L'Avocat de la terreur (2007)..), ce réalisateur a toujours réussi à rester fidèle à ses idées et proposer un cinéma intelligent et amenant à la réflexion.

L’idée que nous nous faisions du boudhisme comme étant une philosophie de vie permettant d’atteindre un équilibre naturel se voit tout à fait détruit par ce portrait d’un moine bouddhiste adulé dont les idées prônant le racisme, l'islamophobie et un discours haineux donnent une très mauvaise idée de celle-ci. Ce film permet à Barbet Schroeder de clore sa trilogie commencée par un autoportrait du Général Idi Amin Dada, un dictateur ougandais (1974), puis sur Jacques Verges, L'Avocat de la terreur (2007). Ces trois films documentaires montrent une véritable étude nourrie par de nombreuses interviews, recherches pour donner une étude complète et surtout avec un véritable point de vue. Il aura donc fallu six mois à ce réalisateur pour rassembler suffisamment de matières pour étayer ses dires.

Ce film documentaire permet également au réalisateur de bénéficier des dernières avancées en termes de technologie non seulement pour filmer mais aussi pour rassembler suffisamment de matières. Présenté dans le cadre du festival de Cannes ce documentaire mérite d’être découvert et surtout met en lumière les méfaits d’un moine ne faisant guère honneur au boudhisme..

Vu le 27 mai 2017 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 1, en VO

Note de Mulder: