Les derniers parisiens

Les derniers parisiens
Titre original:Les derniers parisiens
Réalisateur:Hamé Bourokba, Ekoué Labitey
Sortie:Cinéma
Durée:105 minutes
Date:22 février 2017
Note:

Tout juste sorti de prison, Nas revient dans son quartier, Pigalle, où il retrouve ses amis et son grand frère Arezki, patron du bar Le Prestige. Nas est décidé à se refaire un nom et Le Prestige pourrait bien lui servir de tremplin…

Critique de Mulder

Les derniers parisiens marque le début à la réalisation d’un long métrage de Ekoué Labitey (Ekoué) et Mohamed Bourokba (Hamé) fondateur du groupe de rap La Rumeur. Leur volonté initiale était de faire un film sur leur quartier préféré de Paris, Pigalle. Le film à partir de la relation tendue entre deux frères Nas (Reda Kateb) et Arezka (Slimane Dazi) dresse un état des lieux d’un quartier très animé de Paris et empreint d’une véritable histoire. Ces deux personnages à la trajectoire différente témoignent bien des difficultés d’intégration dans notre société actuelle et semblent marqués par la fatalité qui leur colle à la peau. Réunis dans la gestion d’un bar, Le Prestige, du quartier de Pigalle alors que Nas sort juste de prison et revient dans un quartier qu’il connait et dont il essaye de ne pas rechuter dans différentes trafics et actions illégales.

Malheureusement comme c’est le cas de plusieurs premiers films, l’histoire certes interprétée par un casting solide notamment la trop courte présence de Mélanie Laurent manque cruellement de rythme et de saveur. Alors que l’on aurait pu s’attendre à de nombreuses allusions aux principaux lieux de de quartier les deux réalisateurs préfèrent porter leur attention sur les personnages principaux et leurs relations tendues. Il en résulte un film au tempo trop lent qui a pourtant suffisamment de qualité comme une belle photographie et une musique très envoutante pour retenir notre attention. De la même manière la direction de comédiens est ici parfaitement maitrisée ainsi qu’un véritable sens du cadrage.

Les derniers parisiens n’est certes pas parfait mais témoigne de la qualité d’un cinéma indépendant fait par des passionnés qui malgré des moyens réduits permet d’aborder des thématiques importantes comme les changements sociaux dans les grandes villes, les trafics qui polluent la vie de certains quartiers et surtout l’amitié et la fraternité à travers des personnages réalistes.

Vu le 7 février 2017 au Club de l’Etoile

Note de Mulder: