T2 Trainspotting

T2 Trainspotting
Titre original:T2 Trainspotting
Réalisateur:Danny Boyle
Sortie:Cinéma
Durée:117 minutes
Date:01 mars 2017
Note:

D’abord, une bonne occasion s’est présentée. Puis vint la trahison. Vingt ans plus tard, certaines choses ont changé, d’autres non. Mark Renton revient au seul endroit qu’il ait jamais considéré comme son foyer. Spud, Sick Boy et Begbie l’attendent. Mais d’autres vieilles connaissances le guettent elles aussi : la tristesse, le deuil, la joie, la vengeance, la haine, l’amitié, le désir, la peur, les regrets, l’héroïne, l’autodestruction, le danger et la mort. Toutes sont là pour l’accueillir, prêtes à entrer dans la danse...

Critique de Mulder

Danny Boyle reste l’un des réalisateurs anglais les plus intéressants par sa manière de réussir constamment à nous surprendre. Dès son premier film Petits meurtres entre amis (1994), ll a témoigné de ses qualités de conteur hors pair et surtout de sa manière d’aborder librement le cinéma sans chercher à reproduire de simples formules à succès. Riche à ce jour d’une filmographie de douze films en comptant celui-ci, il aura ainsi abordé le film social (Trainspotting), le film d’aventure (La plage (2000), le film de science-fiction (Sunshone (2007)), le thriller (Millions (2004), 127 heures (2010) et le biopic marquant (Steve Jobs (2015)) avec la même envie de livrer des films qui lui ressemblent et dans l’air du temps. Dans ce sens, T2 trainspotting s’impose aisément comme des retrouvailles réussies avec les personnages principaux du premier volet vingt ans plus tard. Entretemps la société anglais a changé mais ses personnages sont restés pratiquement exactement les mêmes, inadaptés et en lutte permanente.

On retrouve ainsi le personnage de Mark Renton (Ewan McGregor) et ses amis Sick Boy (Jonny Lee Milleur, Sherlock Holmes dans la série Elementary) et Spud (Ewen Bremmer) et leur amitié a certes souffert des erreurs du premier mais reste intacte. De la même manière le personnage de Bebgie que l’on retrouve en prison et qui décide de fomenter une évasion pour retrouver sa femme et son fils reste toujours aussi violent. Trouvant sa source dans le roman du titre Porno (2002) de l’écrivain écossais Irvine Welsh, le scénariste John Hodge a préféré n’en garder que quelques idées et surtout dresser un contraste sanglant entre la société britannique décrite dans Trainspotting et celle actuelle. Alors que les nouvelles technoloqies sont omniprésentes et que la télévision est devenue un membre à part entière de nombreuses familles T2 Trainspotting permet au réalisateur de livrer une fresque sociale porté par quatre excellents comédiens.

Il était pourtant difficile de faire une suite à un film que beaucoup considèrent comme le pamphlet de toute une génération et le témoin d’une époque. Certes T2 Trainspotting n’a pas la même force et consistance que le premier volet mais son scénario suffisamment astucieux et le plaisir de retrouver les mêmes comédiens mérite amplement de découvrir ce film. De nouveau grâce à un scénario astucieusement rédigé le réalisateur peut dresser le portrait de la société actuelle. Ce retour à Edimbourg du personnage Mark Renton permet d’approcher certaines thématiques comme le temps qui passe, la tristesse, le deuil, la joie, la vengeance, la haine, l’amitié, le désir, la peur, les regrets, l’héroïne, l’autodestruction. Certes les personnages ont vieilli et ont plus ou moins réussi ou échoué dans leur vie professionnelle et/ou privée.

Comme dans le précédent volet un grand soin a été apporté non seulement au casting mais aussi à l’utilisation de la musique pour magnétiser l’impact de certaines scènes. On retrouve donc le meilleur son des années 80 comme Iggy pop (Lust for Life), Frankie Goes To Hollywood (Relax), Blondie (Dreaming ), Queen (Radio Ga Ga), Run D.M.C (It's Like That), The Clash (White Man) In Hammersmith Palais), Parfaitement ciselé, T2 Trainspotting montre une nouvelle fois le savoir-faire indéniable de Danny Boyle et on ne peut que vous encourager à découvrir ce film au cinéma.

Vu le 26 janvier 2017 au Gaumont Marignan, Salle , en VO

Note de Mulder: