La grande muraille

La grande muraille
Titre original:La grande muraille
Réalisateur:Zhang Yimou
Sortie:Cinéma
Durée:104 minutes
Date:11 janvier 2017
Note:

Entre le courage et l’effroi, l’humanité et la monstruosité, il existe une frontière qui ne doit en aucun cas céder. William Garin, un mercenaire emprisonné dans les geôles de la Grande Muraille de Chine, découvre la fonction secrète de la plus colossale des merveilles du monde. L’édifice tremble sous les attaques incessantes de créatures monstrueuses, dont l’acharnement n’a d’égal que leur soif d’anéantir l’espèce humaine dans sa totalité. Il rejoint alors ses geôliers, une faction d’élite de l’armée chinoise, dans un ultime affrontement pour la survie de l’humanité. C’est en combattant cette force incommensurable qu’il trouvera sa véritable vocation : l’héroïsme.

Critique de Mulder

La Grande Muraille de Zhang Yimou aurait pu s’imposer comme une fresque fantastique marquée par le talent indéniable de ce grand réalisateur chinois. Pourtant, le résultat sans être décevant aurait réellement pu être plus impressionnant. La faute en revient à un scénario trop simpliste et ne servant uniquement à relier les scènes de combat titanesques.

Cette production sino-américaine comporte ainsi de nombreuses scènes d’action spectaculaires et bénéficie surtout de la présence de Matt Damon et de Willem Dafoe et d’un casting asiatique (ce fut le film le plus cher tourné en Chine pour un budget de 135 millions de dollars). Malgré tout, le plaisir pris à suivre cette lutte entre une troupe de soldats protégeant la muraille de Chine et de nombreuses créatures monstrueuses souhaitant anéantir à l’espèce humaine dans son intégralité. Du réalisateur de Qiu Ju, une femme chinoise (1992), Hero (2002), Le secret des poignards volants (2004), The Flowers of war on aurait pu s’attendre à des personnages plus élaborés et surtout à un film moins consensuel. L’hybride souhaitant conquérir autant un public asiatique qu’americano-européen ne réussit pas malgré tout à avoir des fondations suffisamment robustes pour retenir toute notre attention

Certes les effets spéciaux sont plutôt assez impressionnants mais semblent masquer la fragilité d’un film. Celui-ci manque cruellement de ressorts scénaristiques pour n’être plus qu’une simple démonstration des moyens disponibles mis à contribution. La Grand Muraille semble ainsi être qu’un simple produit construit en tenant compte d’un cahier des charges présent pour chacun des films de monstres. La présence anecdotique du comédien Matt Damon semble être ici qu’une simple valeur ajoutée pour rallier un maximum de spectateurs et la direction approximative des comédiens ne joue pas en sa faveur. En conclusion, La Grande Muraille déçoit par son manque d’ambition malgré la somme de talents présents et des moyens importants disponibles.

Vu le vendredi 13 janvier 2017 au Gaumont Disney Village, Salle 11, en IMAX, place E21 en VF

Note de Mulder: