Faut pas lui dire

Faut pas lui dire
Titre original:Faut pas lui dire
Réalisateur:Solange Cicurel
Sortie:Cinéma
Durée:96 minutes
Date:04 janvier 2017
Note:

Laura, Eve, Anouch et Yaël sont quatre cousines, très différentes et très attachantes, qui ont un point commun : elles mentent, mais toujours par amour ! Quand les trois premières découvrent quelques semaines avant le mariage de leur petite cousine que son fiancé parfait la trompe, elles votent à l’unisson « Faut pas lui dire » !

Critique de Mulder

Faut pas lui dire, premier film de la scénariste et réalisatrice Solange Cicurel nous propose quatre portraits de femmes à la recherche du bonheur dans notre société actuelle. Cette vision féministe apporte suffisamment de fraicheur au genre pour avoir retenu notre attention. Loin de nous livrer un film familial dans lequel les bons sentiments l’emportent à chaque fois, Solange Cicurel préfère rester dans un cadre quotidien plutôt que de présenter des personnes surfaits et aux traits trop artificiels. On découvre ainsi Laura, Eve, Anouch et Yaël qui sont quatre cousines ayant chacune leur propre vision du couple moderne. Laura Brunel (premier grand rôle pour Jenifer Bartoli) est une avocate divorcée, Yael (Stéphanie Crayencou, belle révelation du film) et Anouch travaillent dans le domaine médical et Eva Brunel (Camille Chamoux) est une femme au foyer. La réalisatrice grâce à ces quatre personnages féminins réussit à dresser un panorama assez complet de la gente féminine morderne. On se doute qu’elle a apporté à son premier film une grande part personnelle étant donné qu’elle a été une avocate au Barreau spécialisée dans le droit des étrangers comme son personnage principal féminin est avocate également.

Alors que la plupart des comédies romantiques actuelles préfèrent miser sur une comédie de situations les unes plus farfelues que les autres, Faut pas lui dire porte son attention sur les personnages principaux et nous renvoie aux comédies romantiques anglo-saxonnes portées par des castings attractifs. On pense ainsi à Quatre mariages et un enterrement (1994), Love actually (2003) voire également comme le pendant féminin du film Le cœur des hommes (2003). Le film réussit à trouver sa propre autonomie notamment par un rythme soutenu , des dialogues visant juste et jouant des stéréotypes avec un charme certain. De la même manière ce premier film réussit par son casting essentiellement féminin dont les seconds rôles sont plus tenus par des hommes (Laurent Capelluto, Stéphane Debac et Arié Elmaleh)à éviter des redites et des situations trop souvent utilisées au cinéma pour nous montrer la vie de couples dans notre société moderne.

Faut pas lui dire donne ainsi à des jeunes comédiennes de véritables rôles et suffisamment de matière pour donner à leur personnage la consistance nécessaire. Certes, le film ne s’imposera comme un classique instantané de la comédie romantique mais son grain de folie pimentant certaines scènes en fait une œuvre parfaite pour commencer l’ année cinématographique 2017 sous le signe du charme et de la tendresse. On retiendra surtout la présence convaincante de deux atouts de charme, Stéphanie Crayencour et Jenifer Bartoli que l’on espère retrouver prochainement au cinéma.

Vu le 02 janvier 2017 à l’UGC Ciné-cité Bercy, salle 33

Note de Mulder: