Rogue One A Star Wars Story

« L’espoir est la base de la rébellion. »
Jyn Erso

Rogue One A Star Wars Story est sans contexte le film le plus attendu et ambitieux de cette année. Il est force de constater que le film non seulement dépasse notre attente mais surtout se hausse comme l’un des meilleurs opus de notre saga cinématographique préférée depuis 1977 (il rejoint par de nombreux côtés l’épisode V). Alors que le dernier volet en date, l’épisode VII jouait sur la corde nostalgique autant qu’il s’adressait à un public familial, ce volet présente une réelle maturité et surtout nous propose de vivre une aventure inoubliable et surtout de découvrir de nouveaux personnages passionnants.

Pour ne pas gâcher le plaisir des nombreux spectateurs nous ne dévoilerons rien de l’histoire hormis les informations déjà disponibles et permettant de bien se préparer à découvrir ce premier spin-off de la saga Star Wars. Ce film s’inscrit ainsi entre les épisodes III et IV et met en exergue la fameuse Etoile de la mort qui a marqué à jamais la mémoire de tous les passionnés de cet univers. On retrouvera ainsi des personnages cultes de la saga notamment Dark Vador. La volonté des scénaristes Chris Weitz et Tony Gilroy de rester fidèles à l’univers créé par George Lucas tout en y a apportant des idées nouvelles notamment une approche voulant donner le mix parfait entre film de science-fiction, le conte fantastique, le western moderne (la scène d’introduction est éloquente à ce sujet) et le film de guerre. Exit donc le fameux générique déroulant présent dans les sept films Star Wars, exit également la volonté de se contenter d’appliquer des règles toutes faites et une linéarité assez simpliste. L’histoire se déroule ainsi sur plusieurs planètes et met en place de nombreux personnages et surtout les prémices de la rébellion contre un empereur tyrannique et des forces armées surpuissantes.

Dans les rôles principaux on découvre ainsi Jyn Erso (Felicity Jones), Capitaine Cassian Andor (Diego Luna), Saw Gerrera (Forest Whitaker), K-2SO (Alan Tudyk) et surtout Chirrut Imwe (Donnie Yen) tout simplement impressionnant en combattant aveugle aux autres sens surdéveloppés. On sent la réelle volonté des scénaristes de créer des personnages forts et suffisamment perplexes pour donner au récit toute sa force. Malgré un univers assez violent dans lequel gravitent ces personnages, l’humour omniprésent apporte un souffle nécessaire au récit. Chaque plan du film nous montre bien l’importance de ceux-ci pour apporter au récit la force nécessaire pour totalement convaincre les spectateurs.

La réalisation revient au réalisateur de Monsters (2010) et Godzilla (2014). Aussi à l’aise dans les moments intimistes du film que dans les nombreuses scènes spectaculaires, le réalisateur trouve la juste tonalité pour nous livrer un film à l’esthétique soignée magnifiée par des effets spéciaux spectaculaires et encore inimaginables il y a quelques années. On reconnait aisément sa patte lors de la dernière partie du film avec des affrontements colossaux.

Alors que la presse américaine remontait au fur et à mesure les nombreux problèmes de production rencontrés lors du tournage de ce film (changement de compositeurs, reshoots, director cut) il faut bien reconnaitre que Rogue One : A Star Wars Story est bien le film de la saga que tous les cinéphiles attendaient fébrilement. Le côté obscur de la force trouve ainsi une parure parfaite pour mettre en place les principaux éléments de l’épisode IV.

Vu le 12 décembre 2016 au Pathé Quai d’Ivry, en IMAX, 3D et VO

Note de Mulder: