Animaux Fantastiques (Les)

Les enjeux étaient importants non seulement pour l’auteur J.K Rowling mais aussi pour le studio Warner Bros. Publié en mars 2001, le livre Les animaux fantastiques n’était pas un roman mais plutôt un complément aux romans d’Harry Potter permettant de recenser les nombreux animaux fantastiques de cette saga culte. Les quatre-vingt-seize pages que comptait ce manuel ne pouvait en aucun cas être suffisant pour définir un nouvel univers coexistant avec celui du célèbre sorcier. Il fallait non seulement proposer de nouveaux personnages mais aussi de nouveaux lieux et surtout un nouvel ennemi aussi puissant que Voldemort. Dès la scène d’ouverture nous faisons donc connaissance avec Gellert Grindelwald un puissant mage noir qui sème le chaos en Europe. Infiltré au sein du ministère américain de la magie sous l’identité de Percival Graves il souhaite s’emparer de l’Obscurus, (l'essence des pouvoirs magiques d'un sorcier). Seul Norbert Dragonneau justement débarqué aux Etats-Unis avec une valise magique (passerelle vers un univers dans lequel vivent plusieurs espèces de créatures fantastiques) épaulé par une ancienne Auror Tina Goldstein, de la sœur de celle-ci (Queenie) et d’un nouvel ami Non-Maj’s Jacob.

Alors que l’on pouvait s’attendre comme le premier Harry Potter a un film d’exposition d’une lenteur maladroite et servant uniquement à mettre les éléments de la saga en place, il n’en est rien. On sent la réelle volonté de la part de l’auteur J.K Rowling de pouvoir contrôler totalement l’adaptation de son histoire et surtout de proposer une version plus mature d’un monde magique peuplé de sorciers et de créatures fantastiques. Se succède ainsi une multitude de scènes d’action nous rappelant le souffle épique de grands films d’aventure comme la saga Indiana Jones dans lequel le héros que l’on sent craintif se révèle dans les cas de grands dangers comme le seul capable à défendre la population de New York d’un grand danger. Comme le définit si bien cet écrivain, Les animaux fantastiques n’est ni un préquel ni un séquel et pas totalement un spin-off. L’action du film se déroule ainsi en 1926 soit plus de cinquante-trois avant que le jeune Harry Potter arrive à Poudlard. Par son ampleur et sa fluidité ce premier film surprend et surtout nous enthousiasme totalement. La magie de l’œuvre de cet écrivain est omniprésente dans le film. Ce n’est pas non plus un hasard si on retrouve à la réalisation David Yates déjà responsable de la mise en scène de quatre aventures du célèbre sorcier Harry Potter (Harry Potter et l'Ordre du Phénix (2007), Harry Potter et le Prince de sang mêlé (2009), et Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1 et 2 (2010-2011)). Connaissant parfaitement l’univers de cette écrivaine , on sent une réelle osmose entre celle-ci qui signe ici son premier scénario et ce réalisateur.

Les animaux fantastiques ne reposent pas uniquement sur des effets spéciaux spectaculaires mais trouvent le parfait équilibre entre de nombreuses scènes époustouflantes et une galerie de personnages pittoresques. Le film bénéficie ainsi d’un casting intéressant dans lequel on retrouve avec un certain plaisir Eddie Redmayne (Norbert Dragonneau), Katherine Waterston (Tina), Dan Fogler (Jacob Kowalski), Alison Sudol (Queenie Goldstein), Colin Farrell (Percival Graves), Ezra Miller (Croyance), Samantha Morton (Mary Lou Bellebosse), Jon Voight (Henry Shaw, Sr.), Ron Perlman (Gnarlack) et Johnny Depp (Gellert Grindelwald). A la musique on retrouve une partition très inspirée de James New Howard (The Dark Kknight, le chevalier noir (2008), Hunger Games (2012), Maléfique (2014)…)

On attend donc avec une véritable impatience le 16 novembre 2018 pour découvrir la suite de ces aventures pleine de magie et de créatures fantastiques…

Vu le 19 novembre 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 11, en IMAX et VF

Note de Mulder: