Agents secrets

Agents secrets
Titre original:Agents secrets
Réalisateur:Frédéric Schoendoerffer
Sortie:Cinéma
Durée:110 minutes
Date:31 mars 2004
Note:
Algeciras, au sud de l'Espagne. Un homme mystérieux – Eugène – est assassiné par des tueurs à gages russes. Sur son cadavre, la DGSE récupère une puce contenant des informations précieuses sur un réseau clandestin de trafic d'armes et de diamants en Afrique. Une mission se met en place. Son objectif : démanteler la filière et neutraliser le coeur du trafic, un homme d'affaires influent installé en Suisse, Lipovsky. Le capitaine Georges Brisseau et sa coéquipière Lisa, deux agents secrets, sont envoyés au Maroc, accompagnés de deux nageurs de combat, Raymond et Loïc, pour faire sauter le "Anita Hans", le navire affrété par Lipovsky. Le Colonel Grasset, Directeur de la DGSE, leur affecte un ange gardien assez particulier : Tony. La mission se déroule sans problèmes, mais au retour, Nadège se fait arrêter à la frontière suisse et Raymond se fait assassiner à Paris...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Pour son passage du côté obscur de la force publique, après ses Scènes de crime déjà fortement dépourvues de nostalgie, Frédéric Schoendoerffer emploie une fois de plus un style très neutre. A la place d'un film d'espionnage classique au suspense insoutenable et aux gadgets explosifs, il nous livre plutôt un anti-James Bond par excellence, une description sobre du travail quotidien de ces hommes et femmes hors la loi qui sont pourtant payés par celle-ci. Malheureusement, ce frein à l'héroïsme qui se déploie surtout dans le ton et moins dans l'action, se retourne contre l'oeuvre qui tombe presque irrémédiablement dans l'ennui.
Au fond, ce manque d'excitation et d'implication n'est guère surprenant en vue des personnages et de l'intrigue brumeux. Tout se passe en effet comme une journée de travail ordinaire, avec des imprévus, des convocations chez le patron et les machinations de celui-ci, mais en premier lieu, avec beaucoup - trop - de routine. Cela va presque jusqu'au regret que Schoendoerffer n'ait pas tranché plus fermement dans ses choix, afin de raviver le réalisme dur de son film précédent.

Vu le 21 avril 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 32

Note de Tootpadu: