Titre original: | 13 hours |
Réalisateur: | Michael Bay |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 144 minutes |
Date: | 30 mars 2016 |
Note: |
Benghazi (Libye), 11 septembre 2012. Face à des assaillants sur-armés et bien supérieurs en nombre, six hommes ont eu le courage de tenter l’impossible. Leur combat a duré 13 heures. Ceci est une histoire vraie.
Michael Bay semble ses dernières années vouloir proposer des films plus personnels et ne plus se contenter de n’être que le réalisateur de blockbusters plus ou moins plébiscités comme Bad Boys 1&2 (1995-2003) (dont la suite est annoncée), la saga Transformers (2007-2009-2011-2014) et autres Armageddon (1998), ).13 hours marque également sa troisième réalisation inspirée d’événements ayant eu lieu comme No Pain, No gain (2013) et Pearl Harbor (2001). Le film reprend donc des moments importants s’étant produits le 11 septembre 2012 dans la ville de Benghazi dans laquelle des opérations de sécurité ont lutté pendant 13 heures contre l’assaut de terroristes. En défendant un camp des missions spéciales de l’armée américaine, ces hommes ont fait preuve d’un courage exemplaire. Ce film trouve ainsi ses origines dans le livre du journaliste Mitchell Zuckoff qui a retranscrit cet événement. Loin de vouloir proposer un énième blockbuster décérébré, Michael Bay nous livre une véritable plongée en enfer et une immersion totale en zone de guerre.
Connue comme étant une des villes les plus dangereuses de notre monde Benghazi est dépeinte ainsi comme une ville gangrènée par différents gangs et dans laquelle il est devenu pratiquement impossible de survivre. Le réalisateur nous livre donc un voyage sans retour d’une puissance émotionnelle rare. Il délaisse ainsi sa manière de réaliser des films comme d’immenses vidéoclips. Il colle ainsi à l’action et peut s’appuyer sur l’excellent scénario de Chuck Hogan (auteur de The Town (2010) et scénariste, créateur et auteur de la série The Strain). D’une violence rare, le film nous rappelle par cette montée de violence l’excellent film de John Carpenter Assaut (1976). La violence dont font preuve ces terroristes ne semble avoir aucune limite et cette troupe de six soldats d’élite va se retrouver confronter à un ennemi supérieur en armement et en nombre.
Le réalisateur retrouve dans son film l’essence véritable d’un cinéma de guerre violent et engagé. Loin des films commerciaux qui ont fait sa renommée il semble avoir trouvé dans ce film matière à exprimer sa compassion envers ces frères d’armes véritables patriotes prêts à laisser leur vie pour des raisons honorables. Si 13 Hours est aussi efficace c’est qu’il ne repose sur aucun artifice inutile. Il dépeint ses zones de guerre telles qu’elles sont et montre comment de simples hommes deviennent des héros par leur courage, leur volonté de survrire et surtout de retrouver les leurs.
Le casting du film a également le mérite de ne pas reposer sur des comédiens populaires. On retrouve ainsi dans les premiers rôles John Krasinski (série The office US), James Badge Dale (Iron man 3 (2013)), Max Martini (Pacific Rim (2013)), Pablo Schreiber (série Orange is the new black ), David Denman (The gift (2015)), Dominic Fumusa (Diversion (2015)) et Toby Stephens (série Black Sails). Un tel casting permet au film de reposer sur des interprétations solides dans lequel chacun des soldats peut à chaque instant mourir.
13 hours s’impose aisément comme le meilleur film de guerre de ces dernières années et aussi celui de son réalisateur. Lesté de l’importance des effets spéciaux présents dans ses autres films, Michael Bay revient à l’essence même du cinéma et montre qu’il a l’étoffe des plus grands réalisateurs actuels.
Vu le 17 mars 2016 au Cinéma Katara, royal Monceau en VO
Note de Mulder: