Nouvelles aventures d'Aladin (Les) (New Adventures of Aladdin)

Nouvelles aventures d'Aladin (Les) (New Adventures of Aladdin)
Titre original:Nouvelles aventures d'Aladin (Les) (New Adventures of Aladdin)
Réalisateur:Arthur Benzaquen
Sortie:Cinéma
Durée:107 minutes
Date:14 octobre 2015
Note:

À la veille de Noël, Sam et son meilleur pote Khalid se déguisent en Père-Noël afin de dérober tout ce qu’ils peuvent aux Galeries Lafayette. Mais Sam est rapidement coincé par des enfants et doit leur raconter une histoire... l’histoire d’Aladin... enfin Sa version. Dans la peau d’Aladin, Sam commence alors un voyage au coeur de Bagdad, ville aux mille et une richesses... Hélas derrière le folklore, le peuple subit la tyrannie du terrible Vizir connu pour sa férocité et son haleine douteuse. Aladin le jeune voleur, aidé de son Génie, pourra-t il déjouer les plans diaboliques du Vizir, sauver Khalid et conquérir le coeur de la Princesse Shallia ? 

 

On Christmas' eve, Sam and his best friend Khalid both dress up as Santa Claus to steal everything they can at their local department store. Quickly, Sam is stopped by a group of children asking for a story... the story of Aladdin. 

Critique de Mulder

Les nouvelles aventures d’Aladin se voulait comme étant un blockbuster à la française, un film d’aventures grand public permettant à Kevin Smadja (plus connu sous le nom de Kev Adams) de s’imposer dans un premier rôle fait sur mesure. Malheureusement faute d’ un scénario guère reluisant signé Daive Cohen (scénariste des séries Blague à part, L’internat) et à une réalisation peu inspiré d’Arthur Benzaquen, le film ne se démarque pas des comédies françaises qui remplissent de manière mécanique nos salles de cinéma.

La première fausse note se fait sentir dès la scène d’ouverture nous présentant deux jeunes adultes, Sam (Kev Adams) et Khalid (William Lebghill) à la veille de Noël se faisant passer pour des golden boys mais qui ne sont que des intermittents travaillant comme père Noël aux Galeries Lafayette. Leur objectif est de pouvoir dérober un maximum de choses dans ce grand magasin parisien afin de pouvoir vivre de leur larcin. Le film aurait réellement gagné à se dérouler entièrement dans la ville de Bagdad et éviter des retours successifs entre notre contexte temporel actuel et ce temps lointain. Les nombreux gags ne sont pour la plupart que de simples redites voire des moments répétées sans réelle recherche esthétique.

Les nombreuses personnes tuées successivement par le Vizir (incarné par Jean Paul Rouve) ralentissent le récit et semblent témoigner d’un réel manque d’imagination du point de vue du scénariste. Une nouvelle fois, on constatera qu’une écriture d’une série et d’un film ne se base pas sur la même structure et mise en place. Dans une comédie, les nombreuses scènes comiques doivent fuser et surtout avoir un minimum d’originalité et surtout chercher à viser juste. Les nouvelles aventures d'Aladin ne semblent vouloir que moderniser ce conte extrait du recueil arabo-persan des Mille et Une Nuits et lui donner une certaine tonalité banlieue sans chercher à dynamiser un conte adapté à plusieurs reprises à l’écran. Après le film d’animation Aladdin (1992) de John Musker et Ron Clements des studios d’animation Disney il est certes difficile de proposer une adaptation intéressante et réussie.

L’idée de revisiter un conte aurait Pu parfaitement fonctionner en choisissant un réalisateur en adéquation avec la tonalité souhaitée. On pense ainsi à ce qu’aurait pu donner le scénariste, réalisateur et comédien Michael Youn (voirE Alain Chabat) avec un tel sujet. On se doute que le résultat aurait été nettement plus vivant, irrévérencieux et audacieux que cette comédie visant plutôt un très jeune public attiré uniquement par la présence de leur humoriste préféré. A vraiment regarder le casting de plus près unissant des comédiens appréciés (Michel Blanc, Jean Paul Rouve) des humoristes (Audrey Lamy, Eric Judor) et de jeunes comédiens (Vanessa Guide, William Lebghil), le film avait suffisamment de talents réunis pour donner un tout autre résultat.

L’humoriste Kev Adams semble le seul réellement à s’être totalement investi dans ce film. Grâce à sa présence convaincante le film évite le naufrage total. Aussi habile dans les scènes comiques, les scènes d’action et dans un passage de comédie musical digne du film Fatal de Michael Youn, il est bien la seule valeur ajoutée d’un film purement commercial sans réelle profondeur et tournant vite à vide.

Vu le 16 octobre 2015 au Gaumont Disney Village, Salle 01

Note de Mulder: