| Titre original: | Des plumes dans la tête |
| Réalisateur: | Thomas De Thier |
| Sortie: | Cinéma |
| Durée: | 110 minutes |
| Date: | 25 février 2004 |
| Note: | |
Critique de Tootpadu
Encore un film qui parle de la disparition d'un enfant et de la difficulté de faire son deuil, après "In America" et "21 grammes". L'approche de celui-ci se distingue par contre fondamentalement des autres en ce qu'elle se préoccupe en premier lieu de la mère, de ses rêveries et de ses quêtes sur les traces de son fils. Il n'y a guère de place pour le père ou pour d'autres membres de la famille, seul le jeune introverti traverse l'oeuvre sans dévoiler la plupart du temps sa raison d'être. Ce portrait de la mère, son isolement dans un environnement désert devient alors prétexte pour des images presque naturalistes, des oiseaux et de l'eau, la force motrice du film.
On se retrouve parfois face à des souvenirs de l'oeuvre de Bruno Dumont devant ce drame au rythme lent et contemplatif. Dépourvu de la force et de la polémique de son confrère de l'autre côté de la frontière belge, Thomas De Thier réussit néanmoins un film curieux et beau, peut-être un peu long, admettons-le, qui évite des stéréotypes et des clichés pour, à la place, rendre des personnages hors du commun intéressants. Surtout l'actrice principale, Sophie Museur, habite son rôle d'une femme perturbée avec une intensité remarquable qui sauve le film de n'être qu'un psycho-drame au bord de la prétention. Enfin, le choix de faire réapparaître l'enfant après sa mort nous semble discutable d'un point de vue esthétique et narratif.
Vu le 27 février 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 20
Note de Tootpadu:
Français