Dead or alive (Dead or alive - Hanzaisya)

Dead or alive (Dead or alive - Hanzaisya)
Titre original:Dead or alive (Dead or alive - Hanzaisya)
Réalisateur:Takashi Miike
Sortie:Cinéma
Durée:105 minutes
Date:14 janvier 2004
Note:
Jojima est un policier qui s'est fixé comme but de mettre fin aux activités du truand Ryuichi. Mais quand il voit que le seul moyen de sauver sa fille, atteinte d'une maladie mortelle, est de réclamer l'aide d'un caïd yakuza afin de payer l'opération, Jojima n'hésite pas et pactise avec l'ennemi. De son côté, Ryuichi a également des problèmes familiaux : son petit frère, de retour des Etats-Unis où il était parti étudier, réalise soudainement que l'argent qui a financé sa formation provient d'actions criminelles. La tension et la rage vont aller crescendo...
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Critique élaborée à partir de critiques lues sur Allo Ciné et revue par mes soins.A noter que les articles parus dans le magazine Mad movies m'ont permis d'orienter de cette façon ma critique.

Dead or Alive est un film foisonnant et plutôt déstabilisant. Ceux qui se plaignent des réalisations clipesques verront avec la scène d'intro sans doute ce qu'on peut faire de meilleur dans le genre. Mais le mélange des genres et des styles dans la réalisation est tout simplement bluffant. Dead or alive 1 est relativement le plus classique de la trilogie. Très relativement évidemment, car si dans les grandes lignes c'est un polar classique, où un flic poursuit sans trêve un gangster, c'est littéralement une oeuvre sans queue ni tête. Entre violence gore, sadisme scato et délire cartoonesque, Takashi Miike flirte plus d'une fois avec le n'importe quoi, mais il est aujourd'hui un des seuls à affirmer aussi fort sa liberté de cinéaste

Un tel projet n'aurait en soi rien de passionnant s'il ne révélait pas rétrospectivement l'essence d'un univers très personnel et une excitante transmutation des principes du thriller. Son seul credo, s'il lui en reste un, c'est de surprendre, toujours. Ainsi, aujourd'hui, il propose une trilogie, mais ses trois films n'ont rien en commun, ni personnage, ni rythme ; rien qu'une paire d'acteurs et un semblable désespoir sans appel .

Attention, objet filmé totalement déjanté ! La trilogie Dead or Alive (...) propose, en effet, des oeuvres décalées, aux univers très contrastés.

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Toujours plus débridé, toujours plus violent, tel semble être le mot d'ordre de ce film de yakusa dont surtout le début et la fin sont remarquables.
Commençant par un long prologue plein de sang et de seins, au montage rapide et à la bande son sursaturée, ce film éveille l'attente d'un trip psychédélique, dépourvu d'une histoire conventionnelle, enchaînant les moments choquants. Et même s'il n'en est rien, en vue de ce récit de flics et de voyous pas si exceptionnel que cela, sa mise en bouche laisse au moins entrevoir une façon de raconter une intrigue de manière fortement inhabituelle. Car, à y regarder de plus près, cette série de plans courts et agressifs contient son propre mode de transmission d'informations qu'il est finalement assez aisé de suivre.
Quant à l'une heure et demie qui se déroule après, elle est tout aussi maîtrisée dans sa mise en scène qui évite habilement de prendre partie qu'elle est un peu quelconque dans l'histoire qu'elle raconte. On en retient toutefois quelques séquences réussiés, mais l'ensemble paraît trop décousu pour fasciner, comme un enfilement de perles de bonne qualité, mais disparates.
Arrive alors la séquence finale qui donne lieu à un autre déchaînement, cette fois-ci davantage dans les moyens déployés à l'écran que dans la manière de la filmer. On assiste alors à une bataille en rupture totale avec le semblant de réalité qui a précédé - probablement un clin d'oeil aux fins de films américains toujours plus incroyables et tirées en longueur -, une sorte d'apothéose débridée qui en fait assurément un peu trop, au point de décridibiliser les personnages, plus caricaturaux ici que jamais.

Vu le 30 janvier 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 9, en VO

Note de Tootpadu: