Wolf Creek 2

Le cinéma et les paysages australiens étaient connus mondialement jusqu’à maintenant notamment pour la saga culte de science-fiction (Mad Max), et une comédie également incontournable Crocodile Dundee (les deux suites furent passables). La beauté du bush australien permettait à ces films d’apporter une certaine plus-value en même temps qu’une autre manière de réaliser des films. En 2005, le réalisateur Greg McLean eut la bonne idée de se servir du décor naturel du cratère de Wolfe Creek pour proposer un film d’horreur efficace et parfaitement maîtrisé Wolf Creek. Dans la lignée de la famille psychopathe du chef d’œuvre de Tobe Hooper Massacre à la tronçonneuse (1974), ce second opus dépasse le premier volet et s’impose comme un modèle du genre.

En seulement deux films (Wolf Creek (2005) et Solitaire (2007)) , le réalisateur australien Greg McLean a réussi à s’imposer comme un réalisateur scénariste australien maîtrisant parfaitement le sens du spectacle dans un milieu naturel hostile. Que cela soit un crocodile géant ou un tueur psychopathe du bush, la nature reste hostile aux touristes téméraires venant en Australie.

En reprenant la trame du premier volet, le réalisateur Greg McLean nous propose tout simplement un aller pour l’enfer dans lequel même le spectateur n’est ressortira pas indemne. Contrairement à la plupart des films  d’horreur de studios indépendants, le réalisateur soigne son film tant au niveau de son travail avec le photographe Toby Oliver que de sa direction d’acteurs. Une nouvelle fois l’acteur John Jaratt est parfait dans son rôle déviant de redneck à l’humour omniprésent.  Rappelant aussi bien par certains côtés Duel (pour sa poursuite dantesque entre un poids lourd et une voiture) que le film massacre à la tronçonneuse (pour la scène se passant dans le repère de Mick Taylor), tous les éléments sont présents pour faire frémir intelligemment les spectateurs et imposer le film comme une réussite de l’année dans la catégorie thriller horrifique. 

Rares sont donc les films d’horreur réussis et aussi soignés pour ne pas bouder son plaisir non seulement de découvrir des paysages de toute beauté mais également trembler réellement d’effroi face à ce boogeyman australien invulnérable..

Vu le 24 novembre 2013 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 01, en VO

Note de Mulder: