All cheerleaders die

Avant que les deux réalisateurs de ce film deviennent les meilleurs adaptateurs de l’œuvre de Jack Ketchum The lost pour Chris Sivertson et Red et The woman pour Lucky McKee, les deux scénaristes/réalisateurs ont commencé leur carrière ensemble par un petit film d’horreur présentant l’affrontement entre une équipe de football américain et de pom pom girls.

Drôle d’exercice de style ainsi pour lcs réalisateurs Lucky McKee (May, The Woods) et Chris Sivertson (I know you killed me, Brawler),  de faire leur propre remake de leur propre film sorti en 2001. Certes, douze ans plus tard, ils jouissent d’un budget plus important et surtout ont une plus grande expérience en tant que scénariste et réalisateur. Le budget reste cependant modeste par rapport aux moyens de certains films d’horreur récents mais le résultat est plus que probant.

Les deux réalisateurs passionnés par le cinéma de genre ont réussi (surtout pour Lucky McKee) de se faire connaître par un plus grand public tout en continuant à faire leur film indépendamment de diktats des grands studios américains actuels. En exploitant et surtout en explosant l’ambiance post Buffy contre les vampires et autres films aseptisés se passant sur un campus américain, les deux réalisateurs nous proposent de découvrir  le portrait d’une équipe de jeune majorettes typiques américaines (décérébrées et futiles pour la plupart).

Dans une ambiance rappelant aussi bien Faculty de Robert Rodriguez (un de ses meilleurs films), l’histoire nous renvoie aussi bien au mythe des vampires que des zombies tout en important une touche assez sensuelle à la présentation de ces jeunes cheerleaders revenues à la vie suite à une incantation. Les deux réalisateurs nous permettent ainsi de découvrir un film d’horreur original et n’hésitant pas à aller à la surenchère pour le plus grand plaisir des spectateurs friands de films d’horreur réussis.

Ce film d’horreur fut l’un des temps forts du festival du PIFFF session 2013 avec une salle en pleine hystérie face à ce film d’horreur réussi où le bon et mauvais goût flirtent perpétuellement à notre plus grand plaisir. Ces deux réalisateurs que Hollywood semble continuer à ignorer maîtrisent totalement leur film et nous proposent avec un humour omniprésent un aller pour l’enfer… Seule la fin trop abrupte et trop prévisible reste l’unique mauvaise note pour ce film certes mineur mais réussi.

Vu le 21 novembre 2013 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 02, en VO

Note de Mulder: