In the Cut

In the Cut
Titre original:In the Cut
Réalisateur:Jane Campion
Sortie:Cinéma
Durée:118 minutes
Date:17 décembre 2003
Note:
Dans la cour de l'immeuble new yorkais où habite Frannie, jeune prof de lettres, une femme assassinée et découpée a été trouvée. L'inspecteur Malloy fait la connaissance de Frannie au cours de l'enquête et une liaison pleine d'attirance et de suspicion naît entre eux. Et si Malloy lui-même était le tueur en série et si Frannie était sa prochaine victime ... ?

Critique de Tootpadu

La qualité principale du travail de la réalisatrice Jane Campion réside en son attachement profond à l'image et, comme source d'inspiration, à la peinture. Tout comme dans ses films précédents, notamment "La Leçon de piano" et "Portrait de femme", le style visuel, avec ses zones de flou artistique et ses cadres remplis jusqu'à la suffocation, imprègne ici complètement l'oeuvre au point d'en devenir la raison propre. Cette sensation d'étouffement si bien exprimée à travers l'image est à la fois celle de la protagoniste, en doute sur l'honnêteté de son amant, et celle de la vie dans la métropole, captée par un regard précis et original de la part d'une étrangère. C'est cette force visuelle qui nous fait apprécier ce policier au courant sous-jacent plein d'érotisme, quant au reste ...
L'interprétation s'en sort très respectablement, en premier Meg Ryan qui devrait bien plus exploiter son potentiel dramatique, au lieu de tourner sans cesse dans des comédies sirupeuses, mais elle ne réussit cependant pas à contre-balancer les faiblesses pénibles de rythme du scénario. En effet, après une exposition plutôt remarquable, le récit perd rapidement d'intérêt à force de fausses pistes et de relations stagnantes. Jusqu'à la fin éthérée dans sa forme et presque lourdingue dans le fond.
Une fois de plus donc, Jane Campion s'avère bien meilleur peintre que cinéaste et, par conséquent, son film apporte plus de satisfaction plastique que d'admiration cinématographique.

Vu le 6 janvier 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 8, en VO

Note de Tootpadu: