Master and commander : de l'autre côté du monde

Master and commander : de l'autre côté du monde
Titre original:Master and commander : de l'autre côté du monde
Réalisateur:Peter Weir
Sortie:Cinéma
Durée:138 minutes
Date:31 décembre 2003
Note:
En 1805, le capitaine Jack Aubrey est une des figures les plus brillantes de la Marine Royale britannique. Son courage, sa ténacité, son sens tactique lui ont valu le respect et l'admiration des officiers et matelots du vaisseau de guerre Surprise. Fidèle compagnon de ces aventures, le Docteur Stephen Maturin est son exact opposé. Chirurgien, chercheur et naturaliste passionné, son amour de la musique est son seul point commun avec Aubrey. Ces deux hommes, si contrastés, n'en ont pas moins forgé de solides liens d'amitié. Attaqué par le corsaire français Achéron, le Surprise est gravement endommagé et perd une bonne partie de son équipage. Sourd aux conseils de prudence du chirurgien, Jack se lance à la poursuite de l'ennemi. Du Brésil aux Galápagos, en passant par les eaux traîtresses du Cap Horn, sa quête tourne bientôt à l'obsession...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Etre au coeur d'une bataille navale, vivre comme les matelots au début du XIX siècle, voilà l'exploit impressionnant qu'a relevé Peter Weir avec son adaptation des romans de Patrick O'Brian. Dès les premières minutes, on se retrouve en plein combat avec les tirs de canon qui sifflent et le bois du bateau qui éclate bruiamment. Après cette mise en bouche géniale, le film suit une trajectoire moins violente mais tout aussi captivante à travers la poursuite riche en rebondissements de la frégate française et le voilier anglais.
Alliant ce qu'il y a de mieux dans les deux genres majeurs du film de fiction marin, les films de pirates et les films de sous-marin, cette épopée sur l'eau nous a tenu en haleine du début jusqu'à la fin. Entre le jeu du chat et de la souris que se livrent les deux bateaux et tous les événements qui en découlent à bord du "Surprise", comme le passage du Cap Horn, l'absence de vent, les échanges entre le capitaine, ses officiers et l'équipage, se dévoile une des meilleures aventures maritimes de l'histoire du cinéma. Par sa conscience de ce qui l'a précédé (de nombreuses fois des souvenirs surgissent de "Moby Dick" de John Huston) et par sa capacité de trouver cependant une voie personnelle, à la hauteur des capacités techniques et des modes d'expression d'aujourd'hui, le film de Peter Weir nous fait littéralement vivre à bord de son bateau.
De l'impression générale excellente que nous a laissé LE film marin de l'année (les "Pirates des Caraïbes" paraissent comme un brouillon d'incapable à côté, à l'exception de la prestation de Johnny Depp, bien sûr), nous souhaitons relever un scénario efficace et intelligent à la fois, qui n'évite par contre pas toujours les solutions faciles (la fin), une interprétation convaincante avec quelques "gueules" particulièrement bien choisies et le son et le montage qui nous plongent plus qu'efficacement dans le feu, la confusion et la cruauté des batailles.

Vu le 5 janvier 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 4, en VO
Revu le 16 février 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 12, en VO

Note de Tootpadu: