Crazy Joe

Jason Statham pourtant bon acteur au demeurant semble être entrain de suivre la même pente descendante que celle entrepris dans les années 80 par des Steven Seagal, Jean Claude Van Damme. A ce titre, les derniers films auxquels il a participé Parker, Blitz et Killer n’ont pas non plus brillé par leur qualité de films d’actions musclés et au tempo parfaitement maitrisé. A contrario, Jason Statham sait être parfaitement efficace lorsqu’il est dirigé par des réalisateurs convaincants tel Simon West (Le flingueur et Expendables 2 : unité spéciale) ou encore dernièrement Boaz Yakin (Safe). Dans le cas présent, Crazy Joe signé pourtant par un excellent scénariste à qui l’ont doit notamment le film Les promesses de l’ombre et malgré le fait d’un rôle à contre emploi pour Jason Statham.

Le réalisateur britannique Steven Knight qui a voulu donner une autre approche aux films d’actions traditionnels peut partir d’une bonne idée sur le papier mais arrive finalement à un résultat guère probant. Certes le fait d’avoir donné le premier rôle féminin  à une religieuse en proie au doute de sa vocation est bien représentatif de ce film mais certaines idées sont peut être intéressantes mais si elles sont mal amenées elles n’ont guère de valeur.

Une nouvelle fois, la mise en scène trop imprégnée par la manière de réaliser en Angleterre sied mal à ce film d’action. A l’image de ce soldat blessé devenu SDF puis par le pur des hasards ayant trouvé un appartement afin de pouvoir repartir de zero aurait pu donner un bon film d’action. Mais ici, le manque crucial de rythme, une photographie guère attrayante et une absence totale de volonté  de revisiter la manière de filmer un film d’action nous font ressentir l’impression d’être devant un produit non fini.

Même ici Jason Statham semble ne pas être convaincu de reprendre le rôle qui a fait toute la réussite de sa carrière.  Hormis quelques petite scènes d’action, le film s’enlise dans une histoire guère trépignante et surtout nous donne l’impression de retrouver un acteur que nous apprécions guère convaincant dans un rôle plus en retenu. Autant le film Safe l’année dernière avait été un véritable coup de cœur, autant ce film est une déception totale. Le cinéma anglais ne semble pas maîtriser la codification des films d’action et en cherchant à s’inspirer des films américains rate sa cible.

Vu le 12 juillet 2013 au Gaumont Disney Village, Salle 06, en VF

Note de Mulder: