Monstres Academy

Monstres Academy est le quatorzième film des Studios Pixar Animations. Ce film d’animation est également la préquelle du film Monstres et CIE sortie en salle le 20 mars 2002 soit il y a plus de onze ans. En plus de dix ans l’animation en images de synthèse a fait un pas de géant et il est ainsi très intéressant de comparer ces deux excellentes productions Pixar.

L’approche de trois scénaristes Robert L. Baird (Monstres & Cie), Daniel Gerson (Monstres & Cie) et Dan Scanlon (premier film et premier scénario) est assez intéressante car elle dresse un portrait des plus intéressants sur les différentes fraternités d’un campus traditionnel américain et de la concurrence forte qui existe entre elles. Chaque scène du film est ainsi un moyen à peine déguisé de brocarder ses mini- sectes prônant leurs propres règles et valeurs. L’équipe composée de Sulli et Bob Wazowki et des membres de l’autre confrérie  qu’aucune autre n’a voulu est très attachante.

Le studio Pixar continue donc à dominer le monde de l’animation et il  suffira  de voir la scène d’introduction avec un pigeon plus vrai que nature pour se rendre compte que ce géant est et restera le meilleur studio d’animation au monde actuellement. Mais, loin de chercher uniquement à en mettre plein la vue aux spectateurs, celui-ci met les progrès acquis en terme d’animation au service d’un scénario bourré d’idées et d’hommage au monde du cinéma.  La magie qui avait disparu des derniers films d’animation (Cars 2 , Rebelle) tel un phoenix renait et fait instantanément un classique du genre.

Le casting vocal est de nouveau parfaitement sélectionné, en plus de Billy Crystal (Bob Wazowki) et   John Goodman (Sulli) qui retrouvent onze années plus tard leur rôle,  Helen Mirren, Steve Buscemi, Joel Murray, Alfred  et Frank Oz viennent fièrement le compléter.

Pourtant, nous sentons bien que le studio Pixar fait de ses films d’animation de véritables bêtes de guerre à l’attaque des salles de cinéma dans le monde. L’esprit qui se voulait irrévérencieux et cherchant l’originalité et à relever des défis laisse place à un esprit cartésien, calculateur et dont la volonté principale est de placer un maximum de produits marketing tout en laissant un accès à tous les âges. Telle une attraction du parc Disneyland Paris nous embarquons à bord tout en sachant que nous apprécierons le parcours mais dans lequel on ressortira sans avoir découvert un produit révolutionnaire.

L‘empire Disney en absorbant la société Pixar l’a remodelée et transformée certes en un bolide de course digne de figurer dans un Cars 3 mais qui ne saura plus révolutionné le monde de l’animation par une prise de risque considérable et une volonté de définir le cinéma de l’avenir…

Vu le 12 juillet 2013 au Gaumont Disney Village, Salle 15, en VF

Note de Mulder: