Open road (The)

Open road (The)
Titre original:Open road (The)
Réalisateur:Michael Meredith
Sortie:Cinéma
Durée:90 minutes
Date:00 2009
Note:
Carlton Garrett, le fils et successeur modeste du joueur de baseball légendaire Kyle Garrett, traverse une mauvaise passe sportive, lorsque sa mère est admise d'urgence à l'hôpital pour une opération au cœur, qui pourrait lui être fatale. Avant de donner son aval pour l'intervention, elle demande à Carlton de partir à la recherche de son père, dont elle vit séparé depuis de longues années, et de l'emmener auprès d'elle en tant que soutien moral. Carlton part alors avec son ancienne copine et bonne amie Lucy dans l'Ohio, où Kyle participe à un congrès de fans de baseball. Initialement d'accord pour rejoindre son ex-femme au plus vite, la vedette vieillissante ne peut finalement pas prendre l'avion et oblige ainsi son fils et Lucy de rejoindre le Texas en voiture. Sur la route, les vieilles rancunes de Carlton à l'égard de son père refont surface.

Critique de Tootpadu

Il est d'emblée difficile de pardonner à ce drame familial la nature factice de sa prémisse. Tout le talent de Mary Steenburgen, dans le rôle de la mère, ne suffit pas pour rendre le service qu'elle demande à son fils crédible. Toutefois, si ce prétexte scénaristique maladroit avait été la seule faiblesse de l'histoire, nous ne nous en serions pas offusqués outre mesure. Hélas, il n'est que le présage d'autres revirements aussi peu logiques, dont le suivant, le refus du père de prendre l'avion pour une raison bidonne, est au moins aussi consternant que le premier. Sous de si mauvais auspices, The Open road passe d'une séquence insignifiante à l'autre, toujours à l'affût d'une réplique, qui nous fait grincer des dents à cause de son absence totale de naturel.
Notre désintérêt pour ce film bancal devient en effet de plus en plus persistant, avec chaque nouvelle engueulade stérile entre Carlton et Kyle. Nous ne sommes nullement hermétiques aux familles dysfonctionnelles au cinéma, tant qu'elles étalent leur linge sale d'une manière aussi délicatement déprimante que dans le récent Non ma fille tu n'iras pas danser de Christophe Honoré, par exemple. Dans le cas présent cependant, l'auto-flagellation affectée du fils et l'ivresse évasive du père ne nous inspirent pas le moindre sentiment. Le trajet interminable en voiture, qui aurait dû être une expérience expiatoire pour les deux générations de joueurs de baseball, devient ainsi un calvaire sans trop de qualité rédemptrices.
Il y a deux jours seulement, nous nous plaignions du manque de talent d'Ashton Kutcher, par rapport à sa prestation très médiocre dans Personal effects de David Hollander. En comparaison, Justin Timberlake est un cabotin accompli, un amateur pitoyable, dont le visage ne dispose que de deux ou trois expressions différentes. Pour sa défense, il faut admettre que le reste de la distribution ne produit pas non plus des étincelles d'excitation. Jeff Bridges et Mary Steenburgen se contentent du minimum syndical, tandis que la jeune Kate Mara est peut-être le seul rayon de soleil légèrement prometteur, dans un film hautement dispensable.
La première véritable déception du festival de Deauville, ce qui n'est finalement pas si grave au bout de cinq jours d'une consommation accrue de films.

Vu le 9 septembre 2009, au C.I.D., Deauville, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Ce film de Michael Meredith nous dresse le portrait d'un jeune joueur de baseball, qui renoue avec son père, un des plus grands joueurs de ce sport. Le genre du "road movie" impose des figures de style, que ce film ne fait que suivre sans rien renouveler. Ainsi, tout au long de cette route, qui les mène à l'hôpital où se trouve la mère, Carlton et son père vont réapprendre à mieux se connaiîre. Lucy, la meilleure amie de Carlton, fera aussi cette route avec eux et interviendra à plusieurs reprises pour aider son ex-copain à se rapprocher de son père.

Ce film sans grand rebondissement se laisse regarder uniquement grâce à son casting (Jeff Bridges et Justin Timberlake) et est parmi la sélection des films projetés dans la catégorie avant-premières celui qui a retenu le moins mon attention.

Pour réussir un bon "road movie", le scénario aurait dû développer la psychologie des personnages, afin de les rendre moins quinconque et surtout les faire croiser des personnages originaux, permettant de dynamiser le rythme du film. Je ne saurais donc trop vous conseiller d'attendre la sortie de ce film en DVD ou à la télévision. Revoyez plutôt Midnight run, Fou d'Irène, ou Thelma et Louise, qui sont des "road movies" réussis.

Vu le 9 septembre 2009, au Morny Club, Salle 2, Deauville, en VO

Note de Mulder: