Hors du temps

Hors du temps
Titre original:Hors du temps
Réalisateur:Robert Schwentke
Sortie:Cinéma
Durée:108 minutes
Date:25 novembre 2009
Note:
A l'âge de six ans, Henry perd sa mère dans un accident de voiture. Il s'en sort lui-même indemne, uniquement grâce au don exceptionnel, qui lui permet de voyager dans le temps. Dès lors, toute sa vie sera mise sens dessus dessous par ses disparitions épisodiques qui arrivent sans préavis. Les trajets de Henry à travers le temps se dirigent souvent vers les mêmes personnes, comme sa mère ou Clare. Henry rencontre cette dernière pour la première fois alors qu'elle est encore une gamine. Il construit avec elle un fort lien romantique au fil de ses visites.

Critique de Tootpadu

La référence cinématographique en termes de voyage dans le temps, en dehors des films de science-fiction, est jusqu'à présent L'Armée des 12 singes. Cette adaptation du roman à succès d'Audrey Niffenegger ne dément point l'hégémonie du film de Terry Gilliam. Elle s'apparente davantage, par son style, à une autre adaptation de bestseller, elle aussi moyennement réussie : Et si c'était vrai ... de Mark S. Waters. Dans un cas comme dans l'autre, le dispositif du va-et-vient à travers le temps est principalement mis au service d'une intrigue romantique, qui ne sait guère tirer profit du potentiel considérable, dont dispose a priori l'affranchissement des contraintes de la linéarité de l'espace-temps.
L'explication de l'origine de la condition de Henry fait ainsi autant défaut à Hors du temps qu'une quelconque logique scénaristique clairement établie de la présence fugace du protagoniste. Tout ce qu'il reste alors à la pauvre Clare, et par répercussion directe au spectateur, c'est d'attendre que son amoureux revienne dans un ordre aléatoire d'apparitions et de faire avec. Comme motivation dramatique, nous avons franchement déjà connu des dispositifs narratifs plus passionnants ! L'absence d'une structure temporaire aisément accessible et compréhensible précipite ainsi globalement le film dans un brouillard d'enjeux, qui s'apparente à de la médiocrité.
Toutefois, la facture technique plutôt soignée, ainsi que les interprétations serviables d'Eric Bana et de Rachel McAdams relèvent quelque peu le niveau. Dommage alors, que la mise en scène molle de Robert Schwentke et le scénario indécis de Bruce Joel Rubin faussent autant la donne.

Vu le 5 septembre 2009, au C.I.D., Deauville, en VO

Note de Tootpadu: