500 jours ensemble

500 jours ensemble
Titre original:500 jours ensemble
Réalisateur:Marc Webb
Sortie:Cinéma
Durée:95 minutes
Date:30 septembre 2009
Note:
Tom attend depuis des années que sa vie commence réellement, grâce à la rencontre avec l'élue de son coeur, la femme que le destin lui aura réservée. L'instant magique semble être venu enfin, lorsqu'il fait la connaissance de Summer, la nouvelle assistante de son patron. D'abord hésitant et timide, Tom franchit le pas au bout de quelques jours et cherche activement à séduire la jeune femme indépendante. Mais Summer envisage leur relation comme une amourette et ne veut pas s'engager sérieusement. Pendant un an et demi, Tom vivra alors une romance en forme de montagne russe, au cours de laquelle ses sentiments seront mis à rude épreuve.

Critique de Tootpadu

La plupart des relations amoureuses connaissent des hauts et des bas. C'est cette nature cyclique, négligée le plus souvent par les comédies romantiques hollywoodiennes dans leur frénésie d'un idéalisme rose bonbon, qu'évoque le premier film du réalisateur Marc Webb. Si la volonté de sortir des sentiers battus, pour montrer que le grand amour n'arrive pas forcément, a de quoi subjuguer, la narration nerveuse, voire brouillonne, nous laisse davantage perplexes. Bien que le point de vue subjectif de Tom soit clairement révendiqué, au point d'organiser une séquence en fonction de ce qu'il espérait, en comparaison avec ce qui est réellement arrivé, le va-et-vient incessant entre les différentes périodes de la relation sentimentale au coeur du film devient presque agaçant. Sans oublier que le titre laisse d'emblée supposer que la conclusion ne sera certainement pas heureuse, peu importe les détails.
Le passage du chaud au froid sentimental ne laisse ainsi guère de répit au spectateur, pris entre les fronts de l'euphorie amoureuse et du dépit. L'ambiguïté du ton de 500 jours ensemble contribue bien sûr à son réalisme, tout comme à la validité de son constat que les moments les plus délicieux peuvent vite tourner au cauchemar, à condition d'être mentalement réévalués un jour de cafard. Mais la franchise dans la décomposition pure et simple de la légende du grand amour est presque démentie par un côté filmique plutôt laborieux, et définitivement surchargé. Les dispositifs formels multiples avec lesquels Marc Webb cherche à jongler jusqu'à l'excès risquent en effet plus d'une fois de dérailler le film. Entre la voix off narquoise, les sauts temporels peu clairs de la narration, et les citations cinématographiques éclectiques d'Ingmar Bergman jusqu'au Lauréat de Mike Nichols, il y a de quoi perdre de vue la trame principale d'un film bien intentionné, mais pas toujours convenablement exécuté.
Il n'empêche que, selon les goûts et les préférences, les minois charmants de Joseph Gorden-Levitt et de Zooey Deschanel feront fendre le coeur des plus récalcitrants à l'espoir d'un épanouissement romantique. De même, la première étape de la conquête de Summer par Tom ressemble à s'y méprendre aux démarches jusqu'à présent infructueuses de notre cher confrère Mulder, pour assouvir ses aspirations personnelles de bourreau imaginaire des coeurs.

Vu le 7 juillet 2009, au Club de l'Etoile, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

A Elodie (mon échec) et Sophie (plus que ma meilleure amie)

A ce jour, ce film de la section Avant-premières de Deauville est celui qui m’a le plus inspiré et fait vibrer sentimentalement. Souvent, les comédies américaines sont formatées pour plaire aux plus grand nombre, sans choquer. Ces productions formatées à la sauce Disney sont exécrables. Cependant, nous assistons actuellement à un renouveau de ce genre, via des films osant nous faire rire des pires situations possibles. Encore récemment, Very bad trip ou L’Abominable vérité ont changé la donne et nous parlent sans censure des relations hommes / femmes. De même, depuis Clerks 2, toutes les bonnes comédies doivent respecter des règles précises pour insuffler un nouveau rythme.

Cela passe par l’utilisation d'une excellente musique, de scènes osées (la scène de la douche et du mot « pénis » dans un jardin public), de moments dramatiques et comiques. Ce film s’impose ainsi comme une excellente surprise, car il nous émeut et nous fait rire en même temps. Le couple Joseph Gordon-Levitt et Zooey Deschanel, vue dans Yes man, révèle une osmose et des failles, qui font que leur relation les fera avancer dans la vie, mais dans des directions différentes.

Trouver la femme de sa vie est l’une des choses les plus difficiles, surtout si l’on doute de son potentiel et que, par peur d'être de nouveau rejeté, on n’ose plus révéler ses sentiments. Au contraire, nous faisons tout pour que la personne pour qui notre cœur bat puisse rencontrer des personnes physiquement mieux que nous : la scène où l’un des meilleurs amis explique que Summer trouvera son réconfort auprès d'un étalon sportif, qu’elle rencontrera dans une salle de sport. La vie est, comme le montre ce beau film, une succession de moments de pur hasard. Il convient à chacun d'écouter les signes et d'oser aborder celle qui sera la bonne.

Voici un film, que j’irai revoir avec plaisir, notamment pour revoir cette fameuse scène, où le héros se met à chanter et danser dans la rue et finit par se voir dans le rôle de Han Solo dans Star Wars.

Un excellent premier film ! La carrière du réalisateur Marc Webb est donc à suivre de très près ... !

Vu le 7 septembre 2009, au Casino, Deauville, en VO

Note de Mulder: