Kill Bill : volume 1

Kill Bill : volume 1
Titre original:Kill Bill : volume 1
Réalisateur:Quentin Tarantino
Sortie:Cinéma
Durée:111 minutes
Date:26 novembre 2003
Note:
Une tueuse à gages professionnelle, qui se fait appeler \"The Bride\", décide de mettre fin au contrat qui la lie à une organisation criminelle. Cependant, au cours de sa cérémonie de mariage, son ancien partenaire fait irruption dans l\'église et tire sur la foule. Laissée pour morte, la tueuse retrouve ses esprits après un coma de cinq ans. Elle n\'a alors plus qu\'une seule idée en tête : venger la mort de ses proches en éliminant tous les membres de l\'organisation criminelle parmi lesquels figurent les DiVAS (Deadly Viper Assassination Squad) et Bill, leur chef, qu\'elle se réserve pour la fin.
(Source Allociné)

Critique de Mulder

J'ai appris à apprécier le cinéma dès mon enfance via les disney. Mais avec l'âge, j'ai appris surtout à apprécier les bons scripts et à reconnaître les bons films (Will Hunting, City of angle, Matrix ...) , des mauvais films (commes les productions Besson qui n'ont que comme raison de rapporter un maximum d'argent avec un minimum d'idée) ; des films incontournables (True Romance, Dance with the wolves, A toute épreuve...).

Mais revenons d'abord à ce génie qu'est Tarantino. Récemment, j'ai lu un très bon article sur télérama sur ce réalisateur et scénariste. Je reconnais en lui un mordu de cinéma tout comme moi. Il connaît parfaitement toutes les catégories de films de A à Z. Pour son dernier film culte, il a voulu rendre hommage aux films des années 70 de karaté mais en incorporant tout l'humour nécessaire et en utilisant tous les moyens existants pour rendre à l'écran son histoire (de la couleur, on passe au noir et blanc et au manga). Certes, ce film est violent mais l'histoire le veut nécessairement. La vengeance de la mariée est un hymne à la vie et à l'amour perdu. Uma Thurman était l'actrice parfaite pour le rôle (Tarantino n'aurait pas fait le film sans elle elle est sa muse). Les scènes de combat sont stupéfiantes, les dialogues caustiques et il n'y a qu'un seul défaut: il faudra attendre 2005 pour voir l'aventure finir. mémoire....

On rajoutera que comme chacun de ses films la musique est choisie en fonction de la scène qui se déroule à l'écran. La superbe musique de la bande annonce se retrouve dans le film. Avant de courir acheter le dvd, vous pourrez revivre ce génial film en écoutant sa musique.

Tarantino confirme avec ses choix et sa direction d'acteurs l'une de ses qualités les plus indiscutables : le résultat est un film d\'action qui dépasse en plaisir tout ce qu'on pouvait imaginer. C'est un défi lancé à tous les cinéastes en activité. Kill Bill réussit une immersion dans l'espace-temps même du cinéma. Un temps inversé, dans lequel les longues (vides, abstraites) chorégraphies des combats au sabre, tels les numéros dansés des musicals américains des années 50, transforment les moments de narration qui l'encadrent en refrains, dans un flux-palindrome où le sens, et la vraisemblance se dissolvent.

Gloire à toi Tarantino, toi seul qui sait faire un film commercial et intelligent à souhait. Non seulement, tout tes films sont excellents mais en tant que scénariste, tu es un des meilleurs que j'ai pu voir encore aujourd'hui. Ce film avec True Romance resteront à jamais gravé dans ma mémoire. Un chef d'oeuvre

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Pour son quatrième film en tant que réalisateur, ou plutôt la mise en bouche qui sort plusieurs mois avant le deuxième volume, Quentin Tarantino s\'inspire plus que jamais de l\'oeuvre de son réalisateur culte, Sergio Leone. Chaque instant du film est impregné du style du maître et, avec un peu de recul, on peut y voir une version à la Tarantino, de \"Il était une fois dans l\'ouest\", tellement le scénario minimaliste laisse la place à une mise en scène sans faille.
Nul besoin de se leurrer, ces deux premières heures sont entièrement un exercice de style, au demeurant époustouflant, avec des références innombrables, des choix musicaux pertinents qui s\'enchaînent à chaque coup de sabre, ou presque, une beauté plastique chargée au bord de l\'indigestion, et, malheureusement, un scénario travaillé certes, mais auquel manque la maîtrise exemplaire d\'un \"Pulp Fiction\" et même d\'un \"Jackie Brown\". Tout semble en effet prétexte à des scènes d\'une anthologie en toc, à la mise en images extrêmement violentes d\'un discours très fort en termes cinématographiques, mais quelque peu dépourvu d\'humanisme.
Nous nous garderons d\'un avis définitif jusqu\'à l\'arrivée de la suite et fin, qui devrait évidemment contenir l\'élimination d\'autres membres de la bande assassine (là encore, quelle paresse toute relative dans la structure), ainsi que l\'apparition de Michael Madsen et David Carradine qui sont pratiquement absents de cette partie-ci. Toutefois, notre appréciation sera probablement d\'autant plus sévère que l\'on devra se priver, en toute logique, de l\'interprétation de Lucy Liu, plus charismatique que jamais.
Autant les éclats de la mise en scène nous épargnent complètement la déception, autant la faiblesse au fond de l\'ensemble nous prive du coup de coeur.

Vu le 27 novembre 2003, au MK2 Bibliothèque, Salle B, en VO
Revu le 14 mai 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 2, en VO

Note de Tootpadu: