Paï

Paï
Titre original:Paï
Réalisateur:Niki Caro
Sortie:Cinéma
Durée:101 minutes
Date:17 septembre 2003
Note:
Dans la nuit des temps, Païkea, l'ancêtre fondateur du peuple des Maoris, est arrivé en Nouvelle Zélande sur le dos d'une baleine. Depuis, son pouvoir et le rôle de chef de la tribu sont transmis à chaque premier né mâle d'une nouvelle génération.
Hélas, la femme de Porourangi meurt à l'accouchement, emportant son fils avec elle. Seule la petite Paï, soeur jumelle, survit et doit se battre contre l'opposition de son grand-père qui refuse de transmettre le savoir et les traditions à une fille.

Critique de Tootpadu

Grand succès des festivals outre-atlantiques et européens, ce 'cavalier de balaine' ("Whale Rider" en original) peine à trouver son public en France, malheureusement (moins de 250 spectateurs/ copie en première semaine sur un parc d'écrans réduit, c'est peu, trop peu). Et pourtant, cette histoire qui nous donne un aperçu de la lutte pour sauver une part de son identité ethnique, a tout pour séduire. Une histoire simple et poignante, qui devrait également être accessible aux plus jeunes, des interprétations crédibles et une bande originale de Lisa Gerrard ("Gladiator") qui soutien le côté indigène du film, le tout sur fond d'un décor naturel d'une beauté à couper le souffle. On n'est pas complètement à l'abri de moments larmoyants, mais justement, une vraie émotion ne s'installe pas encore à l'instant prédisposé (le discours lors du spectacle à l'école) pour nous prendre d'autant plus fort quelques instants plus tard. Eh oui, on a versé notre petite larme au cours de ce film et, à l'écoute des bruits de mouchoirs dans la salle parcimonieusement peuplée, on n'était pas tout seul !
Outre le côté émotionnel, la force de cette co-production germano-nouvelle zélandaise réside dans sa capacité de ne jamais trop forcer le trait. Alors que le sujet se prêtait indiscutablement à un hymne sur la ténacité des femmes face à l'adversité des hommes rétrogrades, un véritable rouleau compresseur écrasant toute finesse sur son passage, la réalisatrice et scénariste Niki Caro a le secret des personnages humains et forts sans être grandiloquents (la grand-mère vient tout de suite à l'esprit) et des situations simples, mais transmettant sans charge inutile leur valeur intrinsèque.

Vu le 26 septembre 2003, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 15, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

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