Tango des Rashevski (Le)

Tango des Rashevski (Le)
Titre original:Tango des Rashevski (Le)
Réalisateur:Sam Garbarski
Sortie:Cinéma
Durée:100 minutes
Date:03 septembre 2003
Note:
Après le décès de la grand-mère d'une famille d'origine juive, les membres de cette dernière cherchent à déterminer leur position face à la communauté juive.

Critique de Tootpadu

Composé de plusieurs parties (l'enterrement, le baby-sitter, pessah-pâques, ...) tel un roman, avec un prologue et un épilogue qui ramènent cette recherche identitaire vers la terre promise, cette comédie sur les tribulations d'une famille juive en quête d'identité ne se distingue pas par une grande originalité, mais permet d'aborder la difficulté d'être juif sans excès alors que les traditions s'effacent avec le temps.
La mort de la grand-mère Rosa, qui trônait comme une reine sur la famille des Rashevski, déclenche des réactions très différentes chez son frère (l'oncle Dolfo, le coeur du film, toujours en train de courir les jupons malgré son âge et le rassembleur de la famille qui effectue les démarches difficiles, sans broncher), ses deux fils (le premier, vendeur de chaussures et marié à une non-juive, le deuxième, médecin divorcé qui lutte contre ses insomnies en jouant aux échecs par téléphone avec son frère) et ses petits-enfants (de l'orthodoxie retrouvée de Nina, au malaise que représente la liaison avec une fille maghrébine pour Ric qui s'est battu aux côtés de l'armée israélienne au Liban). Tout ce beau monde est rendu suffisamment attachant par Garbarski pour s'y intéresser et le regard du réalisateur est bienvaillant et ne prend que rarement position. Ainsi, l'ensemble des comédiens fait de son mieux avec un scénario qui contient autant de réussites (le personnage de Dolfo, le repas du Pessah, les parties nocturnes entre les deux frères) que d'éléments inutiles (toute la partie de Antoine, seul personnage sans lien familial avec le monde juif au début du film, qui, même si elle est brièvement amusante, ressemble trop à un point d'entrée et d'identification artificiel et parfois hystérique destiné au public étranger au milieu).
Enfin, ce premier film est tout de même sympathique et bien qu'il ne fasse pas avancer réellement la discussion sur une question qui est 60 ans après la Shoah et lors de la deuxième Intifada plus que jamais d'actualité, il permet d'aborder le sujet du judaïsme sans trop de complexes et de manière divertissante, en dépit d'un léger manque d'originalité.

Vu le 22 septembre 2003, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 15

Note de Tootpadu: