Titre original: | Lassie |
Réalisateur: | Charles Sturridge |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 98 minutes |
Date: | 16 août 2006 |
Note: | |
Alors que la misère économique guette de tous les côtés dans une petite ville minière anglaise à la fin des années 1930, le petit Joe a une compagne fidèle dans sa chienne Lassie qui vient le chercher chaque jour à l'école. Mais Priscilla, la petite fille du Duc souhaite également posséder ce chien séduisant. Le père de Joe est alors obligé de vendre Lassie, mais celle-ci tente par tous les moyens de retrouver son maître, même lorsque le Duc l'emmène en Ecosse.
Critique de Tootpadu
La résurrection d'une légende de la littérature pour enfants plus de soixante ans après sa naissance n'était peut-être pas d'une urgence brûlante, mais le résultat final est si chaudement attachant que nous n'allons pas nous plaindre non plus. En restant fidèle au roman initial d'Eric Knight, l'adaptation de Charles Sturridge s'inscrit entièrement dans le ton des aventures qui ont bercé notre enfance. L'esbroufe y est aussi absente que la simplicité paresseuse qui caractérise la plupart des films destinés à un jeune public. A la place, nous avons droit à une intrigue solide et touchante, parfaitement servie par une mise en scène respectueuse de l'époque qu'elle décrit.
Si l'on était mauvaise langue, nous pourrions écrire que le style du réalisateur est vieillot et sans verve. Mais ce serait mal estimer les exigences d'un sujet qui repose précisément sur la modestie de son exécution. A quoi bon accabler le récit d'effets de style maniérés, alors que la seule chose qui compte est le retour sain, sauf et épuisé, de la chienne endurante ? Non, l'approche de Charles Sturridge est très juste dans sa sobriété et son intensité mesurée, qui ne cherche nullement à dénaturer l'histoire. Comme le prouvent ces quelques moments loin d'être mièvres, tels l'épisode de l'artiste nain ambulant ou les retrouvailles finales.
Pour mieux souligner la solidité à toute épreuve du reste du film, le réalisateur paraît vouloir nous gâter en plus avec quelques interprétations remarquables. Ce ne sont pour une fois pas les enfants qui raflent la mise, mais au contraire les quelques acteurs de renom, censés donner du cachet à la production. Que ce soit la noblesse imposante de Peter O'Toole, l'intensité émotionnelle de Samantha Morton ou l'humanité très simple de Peter Dinklage, ces apparitions apportent encore un peu de classe supplémentaire à ce film pour enfants, et pour ceux qui le sont restés, très agréable.
Vu le 17 août 2006, à l'UGC George V, Salle 5, en VO
Note de Tootpadu: