Titre original: | Comme t'y es belle |
Réalisateur: | Lisa Azuelos |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 86 minutes |
Date: | 10 mai 2006 |
Note: | |
Les déboires au quotidien d'un groupe de quatre femmes d'origine juive. Il y a Isa, qui essaie de gérer en même temps son salon de beauté en plein redressement fiscal et les problèmes de papier de sa nounou, qui ne peuvent être résolus que si les deux femmes concluent un pacs. Et puis Léa, qui espère encore renouer avec son ex, le père de sa fille qu'elle abandonne tous les soirs pour s'amuser en boîte. Il y a aussi Alice, la soeur d'Isa, qui n'ose pas rompre avec les traditions et avec son mari, alors qu'elle est profondément malheureuse. Et la plus jeune des amies, c'est Nina, qui aimerait tant sortir avec Simon, le frère fringant d'Isa et Alice, mais qui pense qu'elle ne lui plait pas.
Critique de Tootpadu
Tous les clichés du film pour filles se sont donnés rendez-vous dans cette première oeuvre d'une superficialité énervante. Si les femmes les plus consensuelles, celles qui feront tout pour leur homme et qui considèrent que leur atout le plus important est la beauté, s'y retrouveront sans problème, tous les autres, les thons, les émancipées, les hommes qu'ils soient machos, beaufs ou homos, s'ennuyeront fermement devant ce tas de banalités hystériques. Jamais plus profonde qu'un article de la presse people, que les héroïnes lisent religieusement, l'histoire tourne avec une prévisibilité agaçante autour des prétendus problèmes de coeur de quatre femmes. Ecartelées entre les enfants, les maris répudiés ou subis et la famille aux traditions ancestrales, Isa, Léa, Alice et Nina sont une manifestation de leur temps, mais pas vraiment le genre d'excroissance sociale, vaine, égoïste et soumise, que nous aimons voir au cinéma.
Pour faire passer son féminisme léger, très léger, la réalisatrice Lisa Azuelos le filme à la façon d'un feuilleton à la télé, sans le moindre oeil cinématographique. Lorsqu'elle n'a plus rien à dire, ce qui arrive tout de même trois ou quatre fois, elle se réfugie dans des montages lourdissimes, qui font une synthèse inutile de l'action sur fond d'une sauce musicale sentimentale. Nous nous attendions à une cinquième épreuve de ce genre lorsque le film s'arrêtait brusquement, sans la moindre élégance. Toutefois, il n'y avait pas de quoi être surpris, puisque les quatre princesses avaient trouvé leur prince charmant et que la fin heureuse, consensuelle à souhait, était donc parfaitement assurée.
Vu le 24 mai 2006, à l'UGC Lyon Bastille, Salle 6
Note de Tootpadu: