Baby Cart 2 : L'Enfant massacre

Baby Cart 2 : L'Enfant massacre
Titre original:Baby Cart 2 : L'Enfant massacre
Réalisateur:Kenji Misumi
Sortie:Cinéma
Durée:80 minutes
Date:00 1972
Note:
Ogami Itto, le désormais célèbre et redouté tueur à gages, est poursuivi par les guerriers du clan Yagyu. Ceux-ci demandent à un groupe de femmes ninja de l'exterminer. Mais même blessé, Ogami Itto saura se défendre et assurer la protection de son jeune fils Daigoro, brièvement enlevé. Il poursuivra en exécutant un autre contrat : l'assassinat d'un espion de l'industrie du textile, protégé par les redoutables trois frères Bentenrai. Ogami Itto les affrontera sur un bateau en détresse et en plein désert.

Critique de Tootpadu

Les deuxièmes aventures du vengeur impénétrable poursuivent avec autant de classe et de précision que Le Sabre de la vengeance. L'économie de la narration est toujours aussi serrée et époustouflante et les combats approfondissent encore le travail, déjà remarquable auparavant, autour du temps. Il existe ainsi un rituel très précis dans tous les affrontements, une façon de procéder parfaitement calée sur les temps de repos et d'observation et les explosions de violence, toujours aussi sanguinaires. L'emploi de cette dernière se modifie également en vue des personnages. Ainsi, Ogami Itto montre pour la première fois une certaine vulnérabilité, qui servira de prétexte pour une magnifique profession de fois morbide autour du puits. Et Daigoro, ce petit si confortablement installé dans sa poussette, participe à ses premiers affrontements dont il reste un acteur plutôt passif.
Une fois de plus la mise en scène et le sens visuel de Kenji Misumi sont indescriptibles de beauté plastique et de rigueur. Vigoureusement, il transforme des duels en pleine mer et dans le désert le plus pur en des ballets viscéraux. Et il sait encore, comme peu de cinéastes après ou avant lui, intégrer la nature dans son programme esthétique enthousiasmant. Les plans de la femme du bateau, qui disparaît dans les vagues et s'esquive dans la forêt, sont ainsi des occasions magistralement transformées pour donner à l'histoire, une fois de plus en deux parties (la vengeance, le contrat), un cachet de luxe cinématographique vital.

Vu le 2 septembre 2005, au Reflet Médicis, Salle 3, en VO

Note de Tootpadu: